INFO EUROPE 1 - Deux Français arrêtés pour avoir écoulé du vrai cannabis dans des boutiques de CBD
Selon les informations d'Europe 1, des commerces de CBD sont utilisés comme façades pour servir au trafic de stupéfiants. Une enquête de longue haleine menée en région Provence-Alpes-Côte-d'Azur a permis d'épingler deux Français, qui écoulaient du "vrai" cannabis dans des boutiques de CBD.
Des enseignes de CBD, pour cannabidiol, ont été utilisées par des Français pour servir au trafic de stupéfiants, selon les informations d'Europe 1. Deux hommes ont effectivement été épinglés à la suite d'une longue enquête, pour avoir écoulé du cannabis, dans des commerces où n'est, en façade, vendu qu'uniquement du CBD, cette substance légale sans effet psychotropes.
Plusieurs centaines de milliers d'euros par an
L'enquête a débuté par un signalement des autorités suisses, selon lequel deux hommes tentaient de passer la frontière avec 70.000 euros en liquide, à bord d'un véhicule où des traces de cocaïne et d'amphétamine sont détectées. Rapidement, les enquêteurs en charge de l'affaire découvrent que l'un des hommes exploite des commerces de CBD avec des origines de fonds et des mouvements financiers suspects entre les Bouches-du-Rhône et le Var.
Raphaël Micillino, chef d'escadron de la gendarmerie de Brignoles, est à l'origine du grand coup de filet. Au micro d'Europe 1, il explique que "dans ces commerces dits de CBD, il y avait effectivement des articles proposés à la revente qui étaient de vrais produits stupéfiants, donc du cannabis". Cette drogue était disponible "soit sous forme de résine, soit sous forme d'herbe" ajoute-t-il.
"On a des boutiques qui avaient, je dirais, une double activité. Une activité légale et en parallèle, un chiffre d'affaires qui était aussi généré par des fonds provenant de la vente de produits stupéfiants" indique le gendarme. Un chiffre d'affaires estimé à plusieurs centaines de milliers d'euros par an, pour les six boutiques.
Les deux hommes, déjà connus de la justice pour des affaires de stupéfiants, devront répondre devant le tribunal correctionnel de Draguignan en octobre prochain.