Armand Rajabpour-Miyandoab a échangé avec le meurtrier du couple de policiers de Magnanville. 1:15
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Jean-Baptiste Marty / Crédits photo : Gauthier Bedrignans / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
L’enquête progresse après l’attaque terroriste à proximité de la tour Eiffel samedi soir. Et selon les informations d’Europe 1, Armand Rajabpour-Miyandoab, l’assaillant, a fréquenté Mohamed Lamine Aberouz, le complice du meurtrier du couple de policiers de Magnanville en 2016, lors de son passage en prison à Fresnes.

Le profil d’Armand Rajabpour-Miyandoab, le terroriste de la tour Eiffel se précise quelques jours après l’attaque au couteau qui a fait un mort et deux blessés. Selon les informations d’Europe 1, le fiché S de 27 ans a fréquenté Mohamed Lamine Aberouz, le complice du meurtrier du couple de policer de Magnanville et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité le mois dernier, lors de son passage en prison à Fresnes entre 2016 et 2020. Jusqu’à son interpellation samedi soir, il était également ami sur Facebook avec Larossi Abballa, l’autre meurtrier de Magnanville et abattu par le Raid.

Des échanges dans le quartier d’isolement

Toujours selon les informations d'Europe 1, les deux détenus se sont côtoyés alors qu’ils étaient tous au quartier d’isolement de Fresnes. Armand Rajabpour-Miyandoab a également échangé à diverses reprises avec Yassin Atar, frère d’Oussama Atar, vétéran du djihad soupçonné d’avoir coordonné les attaques du Bataclan et de Bruxelles depuis la Syrie. Un islamiste qui n'a jamais été retrouvé et qui pourrait avoir été tué en Syrie selon les enquêteurs.

Lors de son passage en prison de 2016 à 2020, il s’est également fait remarquer à plusieurs reprises par les surveillants pénitentiaires. Une clé USB contenant des vidéos de propagande de l’État islamique a notamment été retrouvée dans sa cellule en 2017. Le terroriste de la tour Eiffel fait aussi l’objet d’un rapport pour avoir été récalcitrant sur les mesures de sécurité. En 2019, lors du repas, il déclare à un agent entendre la voix des djihadistes du Bataclan lui demandant de passer à l’acte. Il est finalement pris en charge grâce à un traitement médicamenteux.

Lorsqu'il est libéré en 2020, trois mois avant la fin de sa peine, pour une raison qu'on ignore, les surveillants pénitentiaires s'alarment de l'état psychiatrique du détenu Franco-Iranien de 27 ans.