INFO EUROPE 1 – Immigration : les clandestins algériens encombrent près de la moitié des places en CRA

La relation diplomatique entre la France et l’Algérie s’enfonce chaque jour encore un peu plus dans la crise. Il y a quelques jours, Paris annonçait que tous les Algériens titulaires de passeports diplomatiques présents en France sans visa seraient renvoyés. Alger réplique en exigeant à son tour un visa pour les diplomates français. 

Le bras de fer continue, notamment sur les laissez-passer consulaires, aujourd’hui totalement gelés par Alger. Conséquence, les centres de rétention administrative (CRA) sont bloqués. Et, selon les informations d’Europe 1, près d’un retenu sur deux (44%) en CRA aujourd’hui est de nationalité algérienne.

725 clandestins algériens retenus à la mi-mai dans l’ensemble des CRA

Les Algériens sont de très loin la première nationalité représentée dans les centres de rétention administrative français. Viennent ensuite les Tunisiens (12%), puis les Marocains (9%). Selon des chiffres de la Place Beauvau qu'Europe 1 s’est procuré, 725 clandestins algériens étaient retenus à la mi-mai dans l’ensemble des CRA du territoire. Tous en attente de leur expulsion.

Dans le détail, 11 d’entre eux ont des profils radicalisés ou sont connus pour des affaires de terrorisme et 698 sont soupçonnés de troubles à l’ordre public. Ces étrangers sans titre sont censés être jugés prioritaires pour être expulsés. Sauf qu’aucun laissez-passer consulaire n’est délivré par l’Algérie.

Résultat, ces ressortissants algériens encombrent et bloquent près de la moitié des places en CRA pendant plusieurs semaines. Alors même que la stratégie de Bruno Retailleau pour expulser davantage de clandestins repose sur l’accélération des flux à l’intérieur de ces centres de rétention.

Au 16 mai, 1.650 places étaient occupées par des étrangers en situation irrégulière sur les 1.959 théoriques. Soit un taux de remplissage de 94%.