INFO EUROPE 1 - Féminicide à Poitiers : un Afghan recherché après l’assassinat d’une femme de 25 ans
Son ex-compagne avait déjà porté plainte à plusieurs reprises et disposait d’un dispositif de protection de victimes de violences conjugales selon ses proches…
Deux jours après le meurtre à Poitiers d’une jeune femme de 25 ans tuée à coups de couteau à son domicile, les enquêteurs tentent de remonter la piste de son ex-conjoint. Selon les informations recueillies par Europe 1, il a été identifié. Il s’agit d’un Afghan de 36 ans, né dans la province de Nangharar, dans l’Est de l’Afghanistan. Les enquêteurs ont diffusé son identité et son profil à tous les services de police.
Selon les premiers éléments de l’enquête, l’homme qui était hébergé dans un foyer Adoma à Poitiers, s’est rendu au domicile de la victime vers 17h lundi après-midi. D’après le récit des proches de la jeune femme, elle l’aurait croisé alors qu’elle retournait à son domicile pour vérifier sa boîte aux lettres.
Il lui a ensuite porté "plusieurs coups de couteau entraînant le décès rapide de la victime, avant de prendre la fuite en courant", rapporte une source policière.
Plusieurs plaintes déposées cet été
Selon ses proches, la victime avait déjà porté plainte à plusieurs reprises contre son ex-compagnon. Dans un communiqué diffusé sur Instagram, le syndicat Solidaires-Etudiants 86, "elle avait porté plainte chaque semaine depuis le mois de Juillet suite à des menaces". "Son assassin avait été arrêté par la police lesamedi 6 septembre après avoir suivi durant plusieurs heures notre camarade et la victime avant de le libérer."
En outre, une source proche de l’enquête confirme qu’elle avait porté plainte pour des faits de violence et qu’elle avait bénéficié un téléphone grave danger, un dispositif de protection de victimes de violences conjugales. Selon la mère de la victime, "il l’a harcelait et l’insultait au téléphone", a-t-elle indiqué à La Nouvelle République.
Le suspect, de type indo-pakistanaise, cheveux noirs, yeux verts et de corpulence mince, est susceptible de se déplacer en trottinette ou en vélo. L’enquête en flagrance du chef d’assassinat tente de déterminer s’il a pu quitter le territoire, en vue de rejoindre possiblement de la famille en Grande-Bretagne ou en Allemagne.
L’enquête a été confiée à la division de la criminalité organisée spécialisée de la Vienne.