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Grosse amende contre la mairie RN de Beaucaire pour refus de retirer une crèche de Noël

Europe 1 avec AFP . 1 min
La ville de Beaucaire a été condamnée par la justice à payer plus de 120.000 euros d'amendes pour avoir refusé de manière "délibérée" de retirer une crèche de Noël installée dans sa mairie. (Image d'illustration)
La ville de Beaucaire a été condamnée par la justice à payer plus de 120.000 euros d'amendes pour avoir refusé de manière "délibérée" de retirer une crèche de Noël installée dans sa mairie. (Image d'illustration) SEBASTIEN NOGIER / AFP / © SEBASTIEN NOGIER / AFP

Le 20 décembre dernier, le tribunal administratif de Nîmes avait, selon une jurisprudence constante au niveau national en vertu du principe de laïcité, ordonné au maire de Beaucaire Nelson Chaudon (RN) "de retirer la crèche dans un délai de 48 heures, sous peine d’une astreinte de 1.000 euros par jour de retard". La ville a été condamnée par la justice à payer plus de 120.000 euros d'amendes.

La ville de Beaucaire (Gard), dirigée par l'extrême droite, a été condamnée par la justice à payer plus de 120.000 euros d'amendes pour avoir refusé de manière "délibérée" de retirer une crèche de Noël installée dans sa mairie. Le 20 décembre dernier, le tribunal administratif de Nîmes avait, selon une jurisprudence constante au niveau national en vertu du principe de laïcité, ordonné au maire Nelson Chaudon (RN) "de retirer la crèche dans un délai de 48 heures, sous peine d’une astreinte de 1.000 euros par jour de retard".

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Après plusieurs "refus persistants", la commune a été condamnée le 13 janvier à une première amende de 19.000 euros (période jusqu'au 10 janvier), et le montant de l'astreinte augmenté à 5.000 euros par jour à compter de cette date.

La crèche ayant été retirée le 2 février, l'amende pour la deuxième période se monte à 103.000 euros, a indiqué le tribunal, qui a ordonné vendredi son paiement. Cette condamnation et ce montant élevé s'expliquent notamment "en raison du refus délibéré de son maire d'exécuter une décision de justice", a précisé le tribunal dans un communiqué, soulignant que la mairie "persiste à installer chaque année depuis 2014 (date de passage de la ville au RN, alors Front National) une crèche de Noël".

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"Cette somme, c'est peu cher payé"

"Cette décision va dans le bon sens et si elle pouvait empêcher une fois pour toutes les mairies de tricher avec la loi de 1905, ce serait parfait", a expliqué à l'AFP Francis Labbe, de la Ligue des Droits de l'Homme de Beaucaire, à l'origine des poursuites. "Sur 10 ans d'installations de crèches illégales, cette somme, c'est peu cher payé. Sur une année, c'est plus important", a-t-il estimé, précisant que la balle était désormais dans le camp de la préfecture du Gard pour qu'elle "fasse appliquer cette décision de justice".

Nelson Chaudon, prend "acte de la décision du tribunal". "La commune de Beaucaire usera bien évidemment comme toujours comme tout justiciable de tous les recours qui s’offrent à elle, afin de faire valoir ses droits et conteste vigoureusement cette décision qu’elle estime contraire au droit et à la jurisprudence et qui comporte de nombreux vices de procédures", a déclaré le maire de la commune. Comme Beaucaire, d'autres mairies d'extrême-droite, comme Béziers (Hérault) ou Perpignan (Pyrénées-Orientales), installent chaque année des crèches, malgré les condamnations de la justice administrative.