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William Molinié // Crédit photo : FETHI BELAID / AFP , modifié à
Nouvelle étape importante ce lundi dans l'affaire Mahjoub Mahjoubi, du nom de l'imam expulsé le 22 février vers la Tunisie. Le tribunal administratif de Paris doit rendre sa décision dans la journée. L'avocat de Mahjoubi a contesté l'arrêté pris par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. 

Le bras de fer se poursuit, devenant le tribunal. Vendredi dernier, l'avocat de l'imam Mahjoub Mahjoubi a déposé une demande de référé-liberté, une procédure en urgence. Il dénonce une violation des droits de son client, arrêté et expulsé en quelques heures vers son pays de naissance, la Tunisie. 

Une décision pas définitive 

Une victoire pour Gérald Darmanin qui s'était empressé de louer les vertus de sa nouvelle loi immigration. L'imam de Bagnols-sur-Cèze est soupçonné par la place Beauvau d'avoir contrevenu aux valeurs et aux principes de la République. Des prêches haineux dans lesquels il compare notamment le drapeau tricolore, avec un drapeau satanique. Le ministère de l'Intérieur y a vu une revendication, celle de "voir instaurer la Charia" en France.

De son côté, la défense de Mahjoub Mahjoubi conteste toute volonté d'orienter les musulmans français vers la radicalisation. Quelle que soit la décision prise par le tribunal administratif de Paris, elle ne sera pas définitive, puisque les deux parties, l'État et l'avocat de l'imam, auront la possibilité de faire un recours devant le Conseil d'État.