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Double meurtre, dont un prêtre, dans les Vosges : le mis en cause toujours hospitalisé en psychiatrie

Noé Chaillot avec AFP . 2 min
Pierre de Vilno.

Europe 1 Soir

Pierre de Vilno

Lundi dernier, à Xertigny (Vosges), un prêtre retraité et une femme ont été tués à coups de pierres. Ce mercredi, selon le procureur de la République d'Epinal, le suspect interpellé le jour du drame est toujours hospitalisé en psychiatrie. De nombreuses investigations sont encore en cours, et les résultats de l'expertise psychiatrique du mis en cause sont attendus.

L'homme soupçonné d'avoir tué à coups de pierres un prêtre retraité et une femme, tous deux âgés de 76 ans, lundi à Xertigny (Vosges), est toujours hospitalisé en psychiatrie, a annoncé mercredi le procureur de la République d'Epinal lors d'une conférence de presse.

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Interpellé les pieds ensanglantés

Cette fonction de prêtre "n'était pas apparente et aucun élément ne permet d'établir un lien entre sa qualité et le passage à l'acte" du suspect, âgé de 34 ans, a souligné Frédéric Nahon. L'ecclésiastique, à la retraite depuis deux ans, officiait encore, mais "pas à Xertigny", a précisé le magistrat.

Aucune des deux victimes - qui étaient "amis" - n'habitait sur place. Ils étaient présents depuis "plusieurs jours" dans ce village de 2.500 habitants pour garder la maison du frère de la femme, parti en vacances.

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C'est dans cette bâtisse, située dans une "zone pavillonnaire à proximité d'une forêt", non loin de la gare, qu'a été interpellé le mis en cause. Les pieds ensanglantés, il a hurlé, s'est rebellé, et a indiqué aux gendarmes qu'ils savaient pourquoi ils étaient là. Mais il n'a pas pu s'exprimer davantage, ayant été rapidement hospitalisé en psychiatrie.

"Le crâne fracassé"

Selon les enquêteurs, les faits se sont produits entre 13h30, heure à laquelle un témoin est passé sur les lieux du crime et n'a rien vu d'anormal, et 14 heures, quand des promeneurs ont découvert les corps des victimes, "le crâne fracassé".

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L'homme gisait au milieu de la voie publique tandis que le corps de la femme était "recroquevillé à proximité d'un muret", en face de l'habitation. "A proximité des corps étaient retrouvées plusieurs pierres ensanglantées, de la taille d'un gros pavé, ainsi qu'une canne brisée", a encore décrit le procureur.

De nombreuses investigations sont encore en cours, et les résultats de l'expertise psychiatrique du mis en cause sont attendus. Une reprise de sa garde à vue pourra intervenir à l'issue de son hospitalisation.

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"Force importante"

Décrit comme corpulent, de grande taille et à la "force importante", cet homme originaire de Mayotte a habité dans plusieurs secteurs en France et ne semblait pas avoir d'attaches dans les Vosges. Il habitait Epinal depuis "une durée indéterminée", sa présence semblant remonter à juillet 2024 mais faisant l'objet d'investigations, et "n'avait jamais fait parler de lui" à ce stade dans les Vosges.

Sa présence à Xertigny avait déjà été remarquée dimanche par un témoin, qui s'était aperçu qu'une lumière était allumée et avait vu des mouvements dans un local de la SNCF, à proximité de la gare. Il aurait aussi tenté d'y allumer un feu, en vain. Ce local, qui présentait des traces d'effraction, est situé non loin d'un escalier "accessible au public" permettant de monter jusqu'aux lieux du crime.

Déjà plusieurs condamnations

Il avait été condamné, en son absence, à trois mois de prison assorti d'un sursis simple pour des faits de "violation de domicile" à La Réunion en 2018 et a "été impliqué dans huit affaires traitées par plusieurs parquets du territoire national entre 2009 et 2022", notamment deux fois pour violation de domicile ou pour un cas de "violence avec arme", classés sans suite "pour état mental déficient ou pour irresponsabilité pénale du mis en cause".

Le religieux tué, ordonné prêtre en 1974, avait été curé dans diverses paroisses de Meurthe-et-Moselle, ainsi que vicaire général du diocèse, c'est-à-dire "très proche collaborateur de l'évêque", selon le diocèse de Nancy-Toul.