Appel des Viols de Mazan : face à un seul accusé qui conteste toujours, Gisèle Pelicot peut compter sur un fort soutien populaire
Face à Gisèle Pelicot, le seul des accusés à avoir maintenu son appel dans la retentissante affaire des viols de Mazan a réitéré sa position ce lundi à l'ouverture de son procès à Nîmes. Après une courte prise de parole d'Husamettin Dogan, plusieurs experts ont tenté de disséquer la personnalité de cet ex-ouvrier de 44 ans qui comparaît libre notamment pour raisons de santé.
Gisèle Pelicot était elle de retour devant un tribunal ce lundi. Près d'un an après la condamnation de son ex-mari et d'une cinquantaine d'autres hommes dans le procès des viols de Mazan, une nouvelle audience s'est ouverte dans l’après-midi devant la cour d'assises du Gard.
Il s'agit de rejuger le seul accusé à avoir fait appel, un ancien ouvrier du bâtiment condamné à 9 ans de prison en première instance. Et Gisèle Pellicot peut compter sur un fort soutien populaire dans cette nouvelle épreuve.
"Je l'admire"
Une escorte policière était présente pour l'aider à fendre la foule des supporters et des journalistes qui l'accueillent. Gisèle Pellicot suscite toujours autant d'admiration. "Je l'admire en fait pour ça, pour le fait qu'elle représente toutes les victimes de viols qui ont besoin de cette représentation", insiste cette dame présente sur place.
Une icône féministe qui reste "combative", selon son avocat. Gisèle Pelicot est donc replongée dans une nouvelle épreuve judiciaire, même si ce procès n'est prévu que sur deux jours et demi, avec un seul accusé. Bien loin du marathon de quatre mois de la première instance.
"Ce procès a changé quelque chose dans la société"
Le symbole reste fort et continue de mobiliser la presse internationale à l'image d'Andrea Ritter du journal allemand Stern. "C'est le message, c'est le sujet bien sûr, c'est la discussion qui se passe. Parce que, même en Allemagne, ce procès a changé quelque chose dans la société, dans la manière d'en parler et de discuter là-dessus", estime-t-elle.
Gisèle Pelicot, qui est venue accompagnée de son fils, n'a fait aucune déclaration mais reste très attentive lors des débats. La personnalité de l'accusé, Husamettin Dogan, était épluchée ce lundi avant une confrontation prévue avec Dominique Pellicot, mardi après-midi.
