Agression filmée d'une adolescente à Tours : quatre jeunes filles seront jugées

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avec AFP // Crédit photo : Loic Venance/AFP
Après les agressions survenues à Montpellier et à Viry-Châtillon, une adolescente de 14 ans a été victime d'un guet-apens à Tours, ce mercredi. Cette dernière a été agressée par "cinq camarades de son établissement scolaire, des jeunes filles âgées de 11 à 15 ans". Quatre d'entre elles seront jugées pour "vol avec violences en réunion". 

Quatre jeunes filles seront jugées "pour vol avec violences en réunion" après l'agression filmée mercredi d'une adolescente de 14 ans "suite à un guet-apens" à Tours, a annoncé vendredi la procureure de la ville. Dans les trois mois, les quatre adolescentes devront répondre de leurs actes devant le tribunal pour enfants aussi "pour diffusion de l'enregistrement d'images relatives à la commission d'une atteinte volontaire à l'intégrité de la personne", a précisé Mme Catherine Sorita-Minard, dans un communiqué diffusé sur X. Une cinquième jeune fille, âgée d'à peine 11 ans, sera, elle, prise en charge sur le plan éducatif par un juge des enfants.

La victime a eu un traumatisme cranofacial avec fracture du nez et sept jours d'ITT

Dans le communiqué, la magistrate a donné des détails concernant le déroulé de l'agression qui est à relier au phénomène du "Happy Slapping" qui désigne le fait de filmer l'agression physique de quelqu'un. Mercredi, vers 16H30 dans un parc derrière une école de Tours, "l'agression violente d'une adolescente de 14 ans a été perpétrée par cinq 'camarades' de son établissement scolaire, des jeunes filles âgées de 11 à 15 ans, suite à un guet-apens organisé par l'une d'elle", a indiqué la procureure.

La victime a reçu des coups de poing et de pieds sur le visage et sur le corps, a été projetée au sol et frappée. "'On tape et toi, tu filmes' s'est vu ordonner l'une d'entre elle : il apparait que deux des auteurs ont filmé la scène tout en participant aux violences. Les vidéos ont été quasiment simultanément diffusées sur les réseaux sociaux, phénomène dit du 'Happy slapping'", a détaillé la magistrate.

 

Concernant le motif de l'agression, il aurait pour origine des "échanges sur un groupe Snapchat, avec insultes et menaces de violences". "Comme souvent, le motif apparait particulièrement futile et en décalage avec le déchainement de violence constaté au visionnage des vidéos", poursuit la procureure. La victime s'est outre fait voler ses bottes, son téléphone et autres objets. Elle a eu un traumatisme cranofacial avec fracture du nez et sept jours d'ITT (incapacité temporaire de travail), d'après la même source.

Dans l'attente de leur procès, les jeunes filles mises en cause feront l'objet d'un contrôle judiciaire, notamment sous la forme de la mesure éducative judiciaire provisoire. Cette agression est survenue la veille d'autres événements violents comme à Montpellier, où une adolescente de 13 ans, Samara, a été attaquée par des camarades de son école à la suite d'"invectives" sur les réseaux sociaux. Un adolescent de 15 ans, agressé jeudi près de son collège à Viry-Châtillon (Essonne) est décédé vendredi des suites de ses blessures.