ZFE 1:27
  • Copié
Stéphane Burgatt // Crédit photo : Frederic Scheiber / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
L'écologie risque fort d'être punitive avec les ZFE (Zone à faible émission) mise en place dans 12 métropoles. L'objectif de cette mesure : exclure les vieux véhicules des centres-villes à l'horizon 2025. Ce qui ne va pas sans poser de problèmes aux professionnels notamment qui n'ont pas toujours les moyens de remplacer leurs utilitaires.

Beaucoup de bosses et de kilomètres au compteur. La camionnette de Zach, professionnel sur Marseille, est loin de remplir les critères des zones à faible émission (ZFE), visant à exclure les véhicules polluants des centres-villes d'ici à 2025. Certains politiques de la ville évoquent même une exclusion professionnelle. 

"Il faut que l'État participe"

Les véhicules avec une vignette Crit'Air 3, c'est-à-dire les véhicules essence immatriculés avant 2006 et les véhicules diesel immatriculés avant 2011, seront interdits d'ici au 1ᵉʳ septembre. Face aux difficultés apparentes de ces professionnels, la métropole va proposer une aide de 5.000 euros. Pour des professionnels, la mesure reste insuffisante comme pour Serge.

"5.000 euros, ça ne passe pas. Il faut rajouter encore 15.000. On n'a pas ce budget-là. On a tous des véhicules lourds, mais cette année, c'est fini. Une mauvaise nouvelle pour nous", s'alarme cet artisan. Pour certains élus, la municipalité se dirige vers l'exclusion sociale et professionnelle. "L'État nous a imposé ces ZFE. Nous, on est prêts à y participer. Mais il faut que l'État participe. On doit soutenir nos artisans, pas uniquement ceux qui habitent dans la ZFE", déclare l'élu à l'environnement à la mairie marseillaise Sébastien Barre.

La vraie justice, selon lui pour les villes portuaires comme ici, serait d'instaurer une ZFE maritime aux armateurs.