batterie voiture électrique 1:20
  • Copié
Aurélien Fleurot / Crédits photo : JAN WOITAS / DPA / dpa Picture-Alliance via AFP , modifié à
Une usine pilote permettant de recycler les batteries des véhicules électriques vient d'être inaugurée à Trappes, dans les Yvelines. Avec le développement des véhicules électriques, la filière du recyclage de leurs précieuses batteries va se développer rapidement dans l'Hexagone, avec comme objectif : sécuriser les matières premières.

Quel avenir pour les batteries des voitures électriques ? Avec l'électrification du parc automobile, la question devient un point central pour l'industrie. À Trappes, dans les Yvelines, on a décidé de prendre de l'avance en inaugurant l'usine pilote de recyclage d'Eramet, un des principaux producteurs de nickel notamment. 

"Sécuriser l'approvisionnement en matières"

Ce projet doit permettre à la filière de commencer sa mise en place, d'abord, pour répondre aux exigences européennes puisqu'en 2027, le cobalt, le cuivre, le lithium ou le nickel auront un pourcentage de recyclage imposé dans chaque batterie. Mais aussi pour accompagner la montée en puissance annoncée des voitures électriques, comme le précise Jean-Michel Pinto, spécialiste automobile au cabinet Deloitte. 

"Le recyclage doit permettre de sécuriser l'approvisionnement en matières, en particulier en lithium et en cobalt, dont la disponibilité va devenir rapidement critique", explique-t-il au micro d'Europe 1. "Cela va permettre de réduire l'empreinte carbone des batteries, qui sont le premier contributeur aux émissions de CO2 des véhicules électriques", ajoute le spécialiste. 

Une filière en devenir

D'autant que les acteurs français ont une carte à jouer, selon Arnaud Aymé, du cabinet Sia Partners : "Le recyclage des matériaux, c'est une solution prometteuse. Les technologies sont connues aujourd'hui, même s'il y a encore des problèmes de coût, de volumes aussi, puisqu'il y a peu de batteries usagées pour l'instant et parce qu'il n'y a pas encore trop de points de collectes et de traitement des matériaux". 

Une difficulté qui devrait rapidement disparaître alors que les Gigafactories (de grandes usines destinées à assembler des batteries ndlr) sortent de terre dans l'Hexagone, notamment dans le nord du pays, et que d'autres projets de recyclage de batteries devraient voir le jour en 2025.

En attendant, Eramet s'est associé à Suez pour un projet en deux temps, où les deux entités se concentrent sur démantèlement et tri des batteries, avant de s'attaquer à l'extraction des métaux stratégiques.