Équipe de France : on continue avec les mêmes ?

Mendy, Dembélé, Pogba ou encore Griezmann ont fait la fête, dimanche soir au Stade de France.
Mendy, Dembélé, Pogba ou encore Griezmann ont fait la fête, dimanche soir au Stade de France. © FRANCK FIFE / AFP
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avec AFP , modifié à
Les Bleus ont fêté leur titre mondial par une victoire contre les Pays-Bas (2-1), dimanche soir. L’état de grâce se poursuit pour les champions du monde.

Les Bleus ne sont pas redescendus sur terre. L’équipe de France a magnifiquement fêté son titre de championne du monde devant son public du Stade de France, dimanche soir à l’issue de la victoire contre les Pays-Bas (2-1), lors de la deuxième journée de la Ligue des nations. Après le nul en Allemagne (0-0), les hommes de Didier Deschamps ont parfaitement assumé leur nouveau statut et prolongé le bonheur de l’été dernier.

Mais les célébrations de la deuxième étoile ne dureront pas éternellement. Après la fête, les 23 héros de Russie devront continuer à être performants pour conserver leur place en Bleus. Combien de champions du monde seront encore présents dans la prochaine liste de Didier Deschamps, pour la rencontre contre l’Allemagne le 16 octobre ? Les prochaines semaines apporteront, déjà, un début de réponse.

  • La prime aux champions du monde

On ne change pas une équipe qui gagne. Sur les 23 champions du monde, seuls Hugo Lloris et Steve Mandanda étaient absents de ce double rendez-vous de rentrée. Didier Deschamps a également reconduit son équipe de départ vainqueur en finale contre la Croatie (sauf Alphonse Areola à la place d’Hugo Lloris dans les buts) pour affronter l’Allemagne et les Pays-Bas. "A partir du moment où aucun n'avait de souci pour débuter le match, humainement, du fait que c'était le premier match au Stade de France, je ne voyais pas pourquoi en changer un, deux, trois, quatre, pourquoi ceux-là et pas d'autres", a commenté le sélectionneur, interrogé après la victoire dimanche soir en conférence de presse.

Pour les 23 champions du monde, l’équation est simple : s’ils maintiennent leur niveau en club, Didier Deschamps continuera à leur faire confiance. "C'est une génération qui est relativement jeune. Ils sont censés, à partir du moment où ils maintiennent leur niveau, être là pendant de longues années. C'est assumé, c'est plutôt quelque chose de positif et d'agréable, il ne faut pas que ce soit un poids, bien au contraire, d'avoir décroché ce sacre", avait assuré DD, fin août. Sauf blessures ou méformes, la plupart des héros de Russie devraient, logiquement, revenir en Bleus en octobre prochain.

  • Pavard, titulaire en danger

Si la prime aux champions existe bel et bien, Didier Deschamps ne reconduira pas éternellement le même 11. A court terme, Benjamin Pavard est sans doute le titulaire le plus en danger. Le latéral droit, dépassé en Allemagne, n’a pas complétement rassuré face aux Pays-Bas, se laissant devancer par Ryan Babel sur l’égalisation néerlandaise. Djibril Sidibé, l’arrière de l’AS Monaco, a une vraie carte à jouer pour intégrer l’équipe de départ.

Olivier Giroud, lui, devra continuer à se battre (comme il l’a toujours fait) pour conserver sa place de numéro 9. L’attaquant des Bleus a provisoirement éteint le débat en mettant fin dimanche soir à une longue série de dix matches sans marquer, d’une belle reprise de volée sur un centre de Benjamin Mendy. "Aujourd'hui il est à 32 buts (en sélection). Je l'ai dit avant le match : certes il n'a pas marqué à la Coupe du monde mais il était très important. Quand il a marqué, ceux qui étaient sur le terrain comme ceux qui étaient sur le banc se sont levés pour fêter le but, parce qu'ils savent ce que Giroud apporte à cette équipe", a salué Deschamps. L’avant-centre des Bleus, c’est bel et bien lui. Mais jusqu’à quand ?

  • La concurrence pousse timidement

Pour Olivier Giroud, comme pour tous les champions du monde, la présence en Bleus dépendra des performances en club. "La vie ne s'arrête pas pour autant et on est reparti sur une nouvelle saison sportive avec la Ligue des nations, pour après basculer sur la phase de qualifications du prochain Euro. Ça ne sera pas forcément à chaque fois ces 23-là, même s'ils ont eu le mérite d'être là et de très bien faire les choses", avait prévenu Deschamps, fin août.

Si la concurrence peut espérer bousculer (un peu) la hiérarchie, les places sont très chères en équipe de France. Les trois gardiens de but (Lloris, Mandanda, Areola) semblent inamovibles, sauf blessures. En défense, Adil Rami (32 ans) pourrait laisser sa place à court terme à un jeune prometteur, comme Aymeric Laporte (24 ans, Manchester City) ou Clément Lenglet (23 ans, FC Barcelone). Au milieu de terrain, Adrien Rabiot, qui a refusé d’être suppléant au Mondial, devra sortir le grand jeu pour se faire pardonner et revenir en Bleus. En attaque, Mbappé, Griezmann, Fekir, Lemar ou encore Thauvin sont intouchables à court terme. L’ouverture à la concurrence, ce n’est pas pour tout de suite.