TotalEnergies fait partie des 27 entreprises les plus polluantes de France. 1:34
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Noa Moussa, édité par Yanis Darras , modifié à
Après la COP 27 en Égypte, Emmanuel Macron doit rencontrer les dirigeants des 27 entreprises les plus polluantes de France. Responsables à elles seules de 10% des émissions de CO2 de l'Hexagone, le président de la République souhaite les inciter à en faire davantage pour lutter contre le réchauffement climatique. 

L'heure est à l'urgence. Alors que les catastrophes climatiques s'enchaînent à la surface de la Terre, les dirigeants du monde se réunissent pour aborder le sujet cette semaine à la COP 27, à Charm el-Cheikh en Égypte. Invité à prendre la parole ce lundi, Emmanuel Macron a clairement montré sa volonté à "mettre la pression sur les pays riches non européens", pour qu'ils baissent eux aussi leurs émissions de CO2. Dans le viseur, la Chine et les États-Unis, respectivement 1er et 2e émetteurs mondiaux. 

Mais le président de la République ne se concentrera pas uniquement sur l'international. Le chef de l'État reçoit ce mardi les 27 plus gros pollueurs français, à l'Élysée, pour les inciter à verdir leur production. Parmi les entreprises présentes : Lafarge, Solvay, ArcelorMittal ou encore TotalEnergies.

Les cimenteries en ligne de mire

Cette petite trentaine d'entreprises possède les 50 sites industrielles les plus polluants du pays. Consommatrices d'énergies carbonées, comme le gaz ou le pétrole, elles représentent près de 50% des émissions à effet de serre de l'industrie. À l'échelle de la nation, les 27 pèsent pour prêt de 10% des émissions françaises par an.

Parmi les appelés, les cimenteries : 20% des sites les plus polluants français sont des cimenteries car pour produire du béton, il faut des fours qui fonctionnent au gaz. Au total, une tonne de ciment émet près de 800 kilos de CO2. 

Des efforts déjà réalisés

Autre invité : Yara, le numéro un mondial des engrais. Si le géant a bien conscience de son impact carbone, ce dernier multiplie les efforts pour verdir sa production depuis une vingtaine d'années. "Nos trois sites français émettaient environ 3 millions de tonnes de CO2 par an, à leurs ouvertures. Et, le travail que nous avons fait sur les deux sites de production d'engrais, a permis une diminution d'environ 2 millions de tonnes de CO2. Donc aujourd'hui, nous émettons environ 1 million de tonnes par an", explique au micro d'Europe 1, le présent-directeur général de Yara, Nicolas Broutin. 

Pour ces industriels, il en va aussi de leur survie économique. Émettre moins, c'est consommer moins et donc avoir une facture énergétique allégée. Une bonne méthode pour réduire son empreinte carbone et préserver les quelque 30.000 emplois des 50 sites les plus polluants de France.