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Laetitia Drevet
Alors que les écoles françaises doivent rouvrir à partir du 11 mai, beaucoup de parents, enseignants et maires s'élèvent encore contre ce retour en classe jugé trop précoce. "Toute école qui rouvrira, tout élève qui sera accueilli, le fera dans le respect des règles sanitaires", répond la direction générale de l'enseignement scolaire au micro d'Europe 1. 
INTERVIEW

Dans une semaine jour pour jour, des milliers de jeunes Français reprendront le chemin de l'école. Malgré l'épidémie de coronavirus, les écoles de l'Hexagone rouvriront le 11 mai, suivant un strict protocole sanitaire communiqué dimanche par les autorités. Ce retour en classe "progressif", s'effectuera "par classe et par niveau", souligne toutefois Édouard Geffray, directeur général de l'Enseignement Scolaire (Dgesco), invité lundi matin d'Europe 1, qui précise : "Sa mise en oeuvre dépendra d'abord du souhait des parents." 

Respect des règles sanitaires

"Toute école qui rouvrira, tout élève qui sera accueilli, tout personnel qui reprendra le travail, le fera dans le respect des règles sanitaires", souligne Edouard Geffray. Les salles de classe doivent notamment être organisées de manière à respecter une distance d'au moins un mètre entre les tables. Les récréations doivent être organisées par groupes de classes, pour éviter les croisements de classes et d'élèves, en échelonnant les temps de récréation. Quant aux cantines, elles ne seront ouvertes que si leur taille permet de respecter les distances sanitaires. Dans le cas contraire, des paniers repas seront proposés aux élèves. 

 

 

329 maires franciliens dénoncent "un calendrier à marche forcée"

Malgré ces précautions, beaucoup de voix s'élèvent encore contre la réouverture jugée précoce des établissements scolaires. L'association des maires d'Île-de-France a écrit dimanche à Emmanuel Macron pour lui demander de repousser la date de réouverture des écoles. "La préparation du déconfinement se fait dans un calendrier à marche forcée, alors que nous n'avons pas encore toutes les informations pour préparer la population, et que les directives sont mouvantes", font valoir les 329 maires signataires de la lettre ouverte au président, publiée sur le site de La Tribune. 

"Progressivité et pédagogie"

"Beaucoup d'éléments ont été pesés, les protocoles sanitaires ont été communiqués. Il ne s'agit de tout rouvrir un beau matin. L'objectif est que cela se fasse avec progressivité et pédagogie", défend Édouard Geffray, qui ajoute : "Il est dans l'intérêt des enfants de pouvoir aller en cours."