Présidentielle : contre le mal-logement, un concert de casseroles devant les QG de Le Pen et Macron

droit au logement, manifestation, mars 2017 crédit : CHRISTOPHE SIMON / AFP - 1280
Les mal-logés tentent d'attirer l'attention des deux derniers candidats à l'élection présidentielle (image d'illustration de mars 2017) © CHRISTOPHE SIMON / AFP
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avec AFP , modifié à
L'association réclame notamment "la construction massive de logements sociaux", "un élargissement de l'encadrement des loyers" et "l'arrêt des expulsions sans relogement".

Avec casseroles, crécelles et sifflets, quelque 150 mal-logés et militants du droit au logement ont "fait entendre leur voix", samedi, devant les QG de Marine Le Pen et d'Emmanuel Macron, les finalistes de la présidentielle, a constaté une journaliste de l'AFP.

Le programme de Le Pen "s'appuie sur des mensonges". Derrière des banderoles "Raffut droit au logement" et "Un toit, c'est un droit", les manifestants, dont des familles avec enfants, se sont tout d'abord rendus au pied du QG de campagne de la candidate du Front national, situé rue du Faubourg Saint-Honoré, dans le très chic VIIIe arrondissement de Paris, non loin de l'Élysée.

"Le programme de Marine Le Pen, raciste et xénophobe, s'appuie sur des mensonges. Il prévoit notamment de donner la priorité aux Français pour les places en HLM, alors qu'aujourd'hui seuls 12,5% des locataires HLM sont des étrangers", a expliqué Jean-Baptiste Eyraud, président de l'association Droit au logement (DAL).

Bientôt reçu par l'équipe de Macron. Appelant à "faire barrage au FN dans la rue et dans les urnes", Jean-Baptiste Eyraud a ensuite emmené le cortège et sa fanfare vers le QG du candidat d'En Marche! Emmanuel Macron, dans le XVe arrondissement. En chemin, les manifestants scandaient notamment "Macron, on veut le logement, pour tous, tout de suite".

"Macron, avec son programme néo-libéral, veut supprimer l'encadrement des loyers et veut donc faire un nouveau cadeau aux promoteurs", a dénoncé Jean-Baptiste Eyraud. Le DAL, qui a déposé ses revendications samedi au QG du candidat, doit être reçu mardi par un membre de l'équipe d'Emmanuel Macron. L'association réclame notamment "la construction massive de logements sociaux", "un élargissement de l'encadrement des loyers" et "l'arrêt des expulsions sans relogement".