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Virginie Salmen, édité par Mathilde Durand
Entre 1970 et 2016, le monde a perdu deux-tiers de sa population d'animaux sauvages, selon un rapport de WWF. Parmi les déclins les plus spectaculaires, le moineau ou encore l'anguille de rivière. En cause, l'activité humaine qui entraîne la destruction de l'habitat naturel de la faune sauvage. 

En 50 ans, 68% de la faune sauvage a disparu, selon "l'Indice planète vivante", publié jeudi par le Fonds mondial pour la nature (WWF). Entre 1970 et 2016, le monde a ainsi perdu deux-tiers de sa population d'animaux sauvages, principalement à cause de l'activité humaine et de la destruction d'habitats naturels. Une tendance alarmante qui risque de favoriser de nouvelles épidémies de type Covid-19, selon le rapport. Si le sort des baleines ou encore des Orangs-outans a réussi à mobiliser le grand public, des espèces du quotidien sont également très menacées. Ce qui inquiète fortement la directrice générale du WWF, Véronique Andrieux, interrogée au micro d'Europe 1.

Le déclin le plus spectaculaire est celui d'un oiseau connu de tous : le moineau. Sa population a chuté de 60% depuis les années 1980. En cause : la diminution du nombre de friches, où il avait ses habitudes de nidification. Le Macareux moine, vivant sur les bords de mer breton, oiseau noir et blanc à bec orange, symbole de la Ligue de protection des oiseaux, est lui aussi en danger critique d'extinction. Autre espèce commune menacée : le coucou. 

Les mêmes chutes alarmantes sont observées parmi les espèces aquatiques comme l'anguille de rivière ou encore les tortues luth en Guyane.

Des mobilisations locales et actions individuelles pour inverser la tendance 

Il est encore possible d'agir pour limiter les dégâts, grâce notamment à des mobilisations locales. Les populations de saumon, dans la Loire, ont remonté après une situation critique. "Le saumon, il en restait à peine une petite centaine en 1980, aujourd'hui il en reste un peu plus de 700", explique la directrice générale du WWF, Véronique Andrieux. "C'est évidement le fruit de batailles, par exemple sur la Loire en 1994. Il y a eu une mobilisation d'un collectif d'associations "Loire vivante", qui a permis de stopper la construction de grands barrages sur le fleuve à l'époque."

WWF rappelle aussi que les actions individuelles sont importantes. Pour "faire sa part", chaque citoyen devrait réduire de 50% sa consommation de viande et de produits laitiers, des productions qui nécessitent l'utilisation de larges surfaces agricoles.