La cathédrale de Nantes a été incendiée il y a une semaine. 1:32
  • Copié
Charles Guyard, édité par
Un bénévole du diocèse a avoué avoir mis le feu à la cathédrale de Nantes et a été placé en détention provisoire. Les habitants interrogés par Europe 1 se disent "scandalisés" et "en colère". "Il faut être fou, c’est un lieu sacré", témoigne l’un d’entre eux.
REPORTAGE

Une semaine après l'incendie dans la cathédrale de Nantes, un bénévole du diocèse est passé aux aveux et a été placé en détention provisoire dans la nuit de samedi à dimanche. Les motivations de cet homme de 39 ans, originaire du Rwanda, restent cependant floues. A Nantes, l’arrestation de ce bénévole a choqué les habitants. "Il faut être fou, c'est un lieu sacré. On ne touche pas à l'église", a déclaré l’un d’entre eux, interrogé par Europe 1.

"C’est certainement de la démence"

Le petit train touristique qui fait visiter Nantes n'a pas encore eu le temps de mettre à jour l'exposé sur la cathédrale. Pas d'allusion, donc, à l'incendie du 18 juillet. Mais à bord, François-Noël, qui vient de la Vendée voisine, a le regard aimanté sur cette façade occidentale défigurée. Et il est surtout choqué par le motif criminel du sinistre. "Ça fait mal au cœur parce que Nantes, c'est notre région", déplore-t-til. "On a su ensuite que c'était criminel. Pourquoi la personne a fait ça ? C'est certainement de la démence."

"Je n’arrive pas à comprendre son acte"

Pascal et Christine, deux Nantais qui se revendiquent athées, se disent eux aussi marqués par le geste du bénévole diocésain. Ils ne comprennent d'ailleurs pas pourquoi c'est à lui qu'était revenue la charge de fermer l'édifice. "Je me suis dit que ce n'est pas possible. Je n'arrive pas à comprendre son acte", s'indigne Pascal. "Je suis scandalisé, en colère, et j'ai tellement la haine au fond de moi par rapport à ce qui s'est passé... Les prêtres, ce sont eux qui gèrent l'église. C'est à eux d'ouvrir, de fermer la cathédrale", estime Christine.

La cathédrale restera désormais fermée le temps des travaux, sans doute pour plusieurs années. Avec, peut-être, l'espoir d'une réouverture partielle en marge du chantier.