Le 10 mars dernier, le crash d'un Boeing 737 Max peut après son décollage de l'aéroport de Adis Abeba a coûté la vie à 157 personnes. (photo d'illustration) 1:30
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Hélène Terzian, Ugo Pascolo avec AFP , modifié à
Sept mois après le crash qui a coûté la vie à 157 personnes, les dépouilles des 10 Français présents dans l'appareil au moment du drame sont rapatriés à l'aéroport d'Orly.

"C'est une nouvelle étape dans le deuil des familles". Les dépouilles des 10 victimes françaises du crash du Boeing 737 MAX de la compagnie Ethiopian Airlines, survenu le 10 mars dernier, ont été rapatriées à Orly samedi matin. Une cérémonie d'honneur était prévue à 11 heures en présence du Secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Baptiste Lemoyne et la Délégation interministérielle de l'aide aux Victimes.

Mais si ces rapatriements signifient un certain soulagement pour les familles, leur combat ne s'arrête pas là. "On veut que les responsabilités soient établies et que la justice soit rendue", martèle au micro d'Europe 1 Virginie Fricaudet, qui a perdu son frère Xavier dans le vol reliant Adis Abeba à Nairobi, six minutes après le décollage. "Il faut que la sécurité des vols restent une priorité absolue. Ce qui est arrivé n'aurait jamais dû se produire, les 157 victimes de ce vol doivent être mortes pour une cause juste", plaide la sœur de la victime.

Le dysfonctionnement d'un système pointé par deux pilotes dès 2016

Ce crash a plongé Boeing dans une profonde crise en clouant tous les appareils du même type au sol depuis lors. Certaines familles de victimes ont d’ores et déjà porté plainte contre Boeing estimant que les défaillances de l'appareil étaient connues : quelques mois avant ce crash, un Boeing 737 MAX d'une compagnie indonésienne s'était abîme en mer avec à son bord 189 personnes.

Une thèse que semble confirmer le régulateur de l'aérien américain (FAA), qui accuse Boeing d'avoir caché des documents cruciaux sur le 737 MAX. La compagnie n'aurait pas porté à la connaissance de l'agence un échange entre deux pilotes remontant à novembre 2016, révélant que le système automatique (MCAS) - mis en cause dans l'accident - qui devait empêcher l'avion de partir en piqué le rendait difficile à piloter en simulateur. Un échange survenu un an avant la certification de l'appareil.