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Afsané Sabouhi avec Laura Laplaud , modifié à
L'ombre de la cinquième vague est désormais plus que présente en France. Près de 20.000 nouvelles contaminations ont été recensées en 24 heures. Sur Europe 1, Enrique Casalino, infectiologue et directeur médical de l'hôpital Bichat à Paris, est revenu sur la nécessité de se faire vacciner et d'obtenir sa dose de rappel pour les concernés. À l'approche des fêtes, il appelle à la prudence.
INTERVIEW

Ce pic n'avait pas été atteint depuis le 25 août dernier : près de 20.000 nouvelles contaminations au Covid-19 ont été recensées mardi lors des dernières 24 heures. Selon les chiffres officiels, le taux d'incidence est repassé au-dessus de 100 cas pour 100.000 habitants. Un signe qu'à l'échelle nationale, le virus n'a pas dit son dernier mot. Invité mercredi d'Europe 1, Enrique Casalino, infectiologue et directeur médical de l'hôpital Bichat à Paris, appelle à se faire vacciner et à respecter les gestes barrières.

Les indicateurs dans le rouge

Selon les données publiées par Santé publique France, 19.778 nouveaux cas de Covid ont été confirmés en l'espace de 24 heures. Une situation qui pourrait peut-être bientôt tendre de nouveau le système hospitalier. "Je ne vais pas vous dire que c'est un déluge mais on sent un petit peu plus la pression. Nous sommes loin des situations que nous avons connues dans les premières vagues grâce au pourcentage important de notre population qui est correctement vaccinée", a expliqué Enrique Casalino, infectiologue et directeur médical de l'hôpital Bichat.

La couverture vaccinale sera-t-elle notre digue contre cette nouvelle vague ? Selon le professeur Alain Fischer, immunologue, chargé de la coordination de la stratégie vaccinale et invité ce mercredi au micro de Sonia Mabrouk, sans la vaccination, "il y aurait des dizaines de milliers de morts supplémentaires". "Si l'on n'est pas vacciné, le risque d'être hospitalisé et d'aller en soins intensifs est 12 fois supérieur à celui des personnes vaccinées", a-t-il lancé en se basant sur une étude de Santé publique France. 

Un avis que partage largement Enrique Casalino au micro de Romain Desarbres : "J'ai passé la matinée à dire à chacun de mes patients : 'Il faut faire la troisième dose'". "Notre objectif est de protéger les non-vaccinés, de les convaincre."

Un sentiment de déjà-vu omniprésent

Les spécialistes insistent sur le rappel pour tous les plus de 65 ans, pour les personnes fragilisées par une autre maladie et pour les soignants. Si les 50-65 ans seront également concernés par la dose de rappel à partir du mois de décembre, il n'est pas question pour le moment de l'injecter au reste de la population, même si cela arrivera certainement. "Chaque chose en son temps", a précisé Alain Fischer.

À l'approche des fêtes de fin d'année, des embrassades et des repas conviviaux, le sentiment de déjà-vu est omniprésent. Faudra-t-il porter le masque autour de la table en famille ? L'infectiologue Enrique Casalino se veut rassurant : "Nous allons passer de très belles fêtes en famille, avec les amis, mais des belles fêtes sont des fêtes responsables", a-t-il souligné. "Il faudra respecter les distances, respecter les gestes barrières, il est essentiel de continuer à faire des tests."