Un fleuron français : le grand quartier d'affaires à la parisienne. Mais depuis le Covid-19, le quartier de La Défense est déserté. Un million de mètres carrés de bureaux sont inoccupés. Hôtels, commerces, universités, restaurants, salles de sport ou encore salles de conférences… C’est la fin du modèle "une tour pour une entreprise".
Un nouveau modèle à construire
"Le bâtiment qu'on a en face de nous, c'est le projet Aurore qui est constitué d'une tour qui a été rénovée et d'un pavillon". L'architecte, Nicolas Sisto, désigne fièrement le pavillon de dix étages qu'il vient de rénover. "Le désavantage d'un quartier comme La Défense, c'était une activité d'une société dans une tour. Aujourd'hui, les tours sont multi-locataires et vous allez voir qu'à chaque étage, c'est différent", explique-t-il au micro d'Europe 1. La rénovation est parfois coûteuse, mais elle est moins polluante que de démolir puis de reconstruire. "Créer un bâtiment, c'est-à-dire ses os, représente la moitié de la dépense carbone d'un bâtiment. Si on considère que les os sont déjà là, on a gagné 50%", poursuit-il.
Fin de la monotonie des étages classiques de bureaux
La visite commence par l'auditorium qui "a la particularité d'être un espace conçu pour tout type de représentation, de la voix, de la vidéo, de la musique", détaille l'architecte. À l'étage, une brasserie avec une disposition complètement différente est installée. "Les matériaux ont changé et surtout, on a quelque chose d'assez rare dans une tour, du bois. On quitte la monotonie des étages classiques de quartier de bureaux pour rentrer dans un nouveau monde quand on passe un étage."
D'ici juin, La Défense dévoilera plusieurs solutions de rénovation, en s'inspirant notamment du modèle de Nicolas.