Allongement du congé paternité : "On va vers une parité", se réjouit le chanteur Aldebert

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Mathilde Durand
Le chanteur préféré des enfants, Aldebert, salue l'idée d'un allongement du congé paternité de onze jours à neuf semaines, tel que préconisé par un rapport d'experts. Père de trois enfants, il espère un progrès à ce sujet, inspiré des pays nordiques. "C'est quelque chose d'essentiel, d'être là les premiers jours", assure-t-il sur Europe 1. 
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Un rapport remis au secrétaire d'Etat à l'Enfance, Adrien Taquet, préconise d'allonger le congé paternité de onze jours à neuf semaines. Un accompagnement à la parentalité pour encourager le partage des tâches, mais aussi permettre le développement d'une relation plus forte entre le père et l'enfant, dans les premiers jours de sa vie. Une période charnière pour un nouveau-né. Chanteur star des petits (et des grands) avec ses albums Enfantillages, l'auteur-compositeur Aldebert, est très favorable à cette recommandation. "C'est quelque chose d'essentiel, d'être là les premiers jours", a-t-il estimé jeudi sur Europe 1.

"Un confort incroyable pour toute la famille"

L'artiste est également père de trois enfants, de 2, 4 et 7 ans. "J'ai eu de la chance, je n'ai pas des horaires classiques mais j'ai eu les trois naissances qui sont tombées dans une période où je n'étais pas en tournée", raconte-t-il. Selon lui, l'allongement du congé paternité est une décision allant dans le sens d'une nouvelle vision moderne de la famille. "Il faut continuer à s'inspirer des pays nordiques qui vont dans ce sens", assure-t-il. "Si on peut le faire, c'est un confort incroyable pour toute la famille."

Aujourd'hui, seulement deux tiers des pères profitent d'un congé paternité. La solution évolue cependant, comme le constate le chanteur à chacun de ses concerts, qui rassemblent toute la famille. "Je pense qu'on va concevoir la famille, désormais, autrement, pas comme on la concevait il y a 20 ou 30 ans. Il y a encore des séquelles du côté 'papa travaille, maman à la maison'. Ce n'est plus possible maintenant, on va vers une parité. Je pense que cela va progresser, je suis assez confiant là-dessus", espère Aldebert. "Il y a 20-30 ans, quand on voyait un papa avec une poussette, on trouvait ça un peu bizarre. Aujourd'hui, c'est complètement normal et c'est tant mieux finalement." Selon lui, être "un bon père", c'est être présent "pas seulement physiquement mais partager des moments" avec ses enfants.