Violences lors du 1er-Mai à Paris : Le Pen et Wauquiez accusent le gouvernement

Des heurts ont éclaté mardi en marge du défilé syndical entre plus d'un millier de personnes encagoulées et les forces de l'ordre.
Des heurts ont éclaté mardi en marge du défilé syndical entre plus d'un millier de personnes encagoulées et les forces de l'ordre. © AFP
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avec AFP , modifié à
La présidente du Front national et le président des Républicains ont réagi mardi après les heurts survenus en marge du défile du 1er-Mai à Paris. 

Marine Le Pen a appelé mardi à la dissolution "des milices d'extrême gauche" après les heurts survenus en marge du défilé syndical du 1er-Mai à Paris, alors que Laurent Wauquiez a dénoncé la "faillite de l'État régalien".

"Ces milices d'extrême gauche devraient être dissoutes depuis bien longtemps. Mais le problème, c'est que le pouvoir de gauche fait preuve à leur égard d'une mansuétude et maintenant on peut presque dire d'une complicité", a dénoncé la présidente du Front national. "Ils savent qu'ils sont protégés par les mouvements de gauche, que rien n'a jamais été fait contre eux. Cette situation est inadmissible, et encore une fois c'est le pouvoir qui en porte la responsabilité", a encore estimé la leader d'extrême droite, auprès de journalistes en marge d'un rassemblement qu'elle tenait à Nice.

Laurent Wauquiez, président des Républicains, a pour sa part regretté de "terribles images pour notre pays", dans un tweet. "Faillite de l'État régalien. Il est urgent de rétablir l'autorité : soutien total à nos forces de l'ordre qui font face à ces voyous", a ajouté le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

1.200 black blocs recensés par la police. Des heurts ont éclaté mardi en marge du défilé syndical entre plus d'un millier de personnes encagoulées et les forces de l'ordre. Les forces de l'ordre ont essuyé "des jets de projectiles au niveau du boulevard de l'hôpital" ( dans le XIIIe arrondissement de Paris). Face à environ 1.200 personnes encagoulées de la mouvance radicale d'extrême gauche des "black blocs" recensées par la Préfecture de police, la police a fait usage de tirs de gaz lacrymogènes et deux lanceurs d'eau. Deux cent d'entre elles ont été interpellées.

Un Mc Donald's saccagé. Rassemblés autour de banderoles comme "Premiers de cordée, premiers guillotinés" ou "Cette fois, on s'est organisé", ils criaient "Tout le monde déteste la police" ou encore, "Paris, debout, soulève-toi". Des militants s'en sont par ailleurs pris à un restaurant Mc Donald's à coup d'engins incendiaires. Le défilé syndical a rassemblé mardi 20.000 personnes, a annoncé PP, qui a aussi dénombré 14.500 personnes hors du cortège déclaré.

 

Violences à Paris lors du 1er-Mai : Mélenchon accuse l'extrême-droite

Jean-Luc Mélenchon a dénoncé mardi les "insupportables violences contre la manifestation du 1er-Mai" à Paris, en accusant "des bandes d'extrême droite" d'être l'auteur des dégradations et heurts qui sont survenus en marge du défilé syndical. "Insupportables violences contre la manifestation du premier mai. Sans doute des bandes d'extrême droite", a tweeté le leader de la France insoumise. Benoît Hamon, le chef de file du mouvement Génération.s, a pour sa part déploré, également sur Twitter, "le fracas des violences" qui "contraint au silence les milliers de manifestants démocrates et pacifiques qui avaient tant à dire, tant à revendiquer et à défendre légitimement aujourd'hui".