Les Républicains se réunissent ce mardi matin pour entériner la doctrine du parti sur le sujet de la réforme des retraites. 1:49
  • Copié
Alexandre Chauveau, édité par Yanis Darras
Face aux divergences au sein des Républicains, sur fond de réforme des retraites, le parti de droite tient ce mardi un bureau politique. Les 80 membres du bureau sont appelés à entériner la position officielle du parti d'Eric Ciotti sur cette réforme. Mais ce dernier est attendu au tournant par certains cadres sur le cas d'Aurélien Pradié, opposé au projet du gouvernement. 

Des tensions dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, mais aussi dans les différentes formations politiques. La réforme des retraites met à l'épreuve l'unité des partis, à l'image des Républicains, qui organisent un bureau politique ce mardi matin. "Ça sera franc et viril", anticipe un conseiller. Les 80 membres du bureau politique sont appelés à entériner la position officielle du parti sur la réforme des retraites.

"J'espère que la délibération sera votée le plus largement possible en faveur de la réforme", confie Bruno Retailleau, qui attend désormais une clarification de la direction du parti. Un vote dont l'issue n'effraie pas l'entourage d'Aurélien Pradié, hostile au projet du gouvernement. "Le seul vote qui compte, c'est celui des députés", relativise Pierre-Henri Dumont, élu du Pas-de-Calais.

Une place trop importante donnée à Aurélien Pradié ?

Ce proche du député LR du Lot prévient tout de même : toute sanction à son encontre créerait un précédent extrêmement grave. Eric Ciotti, lui, dirigera son premier bureau politique depuis sa prise de fonction. Le président des Républicains est pressé par certains cadres, de faire preuve d'autorité envers Aurélien Pradié. Beaucoup d'entre eux reprochent au patron de la droite d'avoir offert une place jugée trop importante au député du Lot dans l'organigramme. 

"Il est en train de payer sa campagne de second tour", analyse un sénateur. En décembre 2022, lors du Congrès des Républicains qui permettait d'élire un nouveau président, Éric Ciotti avait assuré à Aurélien Pradié, pourtant défaitiste au premier tour, la place de numéro deux du parti.