Edouard Philippe 1280
  • Copié
M.B. , modifié à
RÉVISION CONSTITUTIONNELLE - Le député Les Républicains, proche d'Alain Juppé, a déclaré mercredi sur Europe 1 qu'il ne voterait pas le texte constitutionnel du gouvernement.
INTERVIEW

Trois mois de débats passionnés sur la déchéance de nationalité ont profondément divisé la classe politique, à droite comme à gauche. Mais ce n'est pas pour déplaire à Edouard Philippe, député Les Républicains. "Je trouve ça sain que les divisions traversent les partis", a déclaré l'élu de Seine-Maritime, au micro d'Europe 1 mercredi. "Je préfère que les gens réfléchissent plutôt qu'ils pensent en fonction de consignes passées dans les partis."

Un texte "inutile". Lui-même a indiqué qu'il ne voterait pas la révision constitutionnelle présentée par le gouvernement, lors du scrutin prévu mercredi après-midi à l'Assemblée. Une attitude contraire à celle préconisée par le président des Républicains, Nicolas Sarkozy, mais aussi par Alain Juppé, dont Edouard Philippe est pourtant très proche. "Je l'ai dit dès le début et je n'ai pas changé d'avis", a justifié le député. "En le rejoignant, je n'ai pas abdiqué ma liberté intellectuelle." L'élu de Seine-Maritime a raillé un texte "inutile", "qui ne fait qu'envoyer un mauvais symbole" et "n'apporte pas grand chose juridiquement".

Absentéisme. Par ailleurs, Edouard Philippe est revenu sur l'absentéisme des députés, pointée notamment lundi soir, lors du vote de l'article 1 de la révision constitutionnelle visant à constitutionnaliser l'état d'urgence. Lors de ce scrutin, 441 parlementaires sur 577, soit 76%, avaient brillé par leur absence. "Ce qui compte vraiment, c'est le vote du texte", et non le vote de chaque article isolément, a estimé Edouard Philippe. "L'important, c'est le vote de cet après-midi [mercredi]".