Ce qui va changer pour le deuxième débat de la primaire de la droite

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Les sept candidats à la primaire de la droite se retrouvent jeudi soir pour un deuxième débat télévisé. © Martin BUREAU / POOL / AFP
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Margaux Baralon , modifié à
Les sept candidats s'affronteront pour la deuxième fois jeudi soir et seront interrogés sur les questions de sécurité et d'éducation, ainsi que sur l'Union européenne.

Grand oral, étape 2. Après un premier round le 13 octobre dernier, les sept candidats à la primaire de la droite s'affronteront de nouveau dans un débat télévisé, jeudi soir. Nicolas Sarkozy, Jean-François Copé, Alain Juppé, François Fillon, Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet et Jean-Frédéric Poisson se retrouveront pendant 2h30 pour défendre leur programme.

  • Quand et où sera-t-il diffusé ?

Le débat sera diffusé jeudi à 20h30, en direct de la salle Wagram, à Paris, sur BFM TV et iTELE. La grève des journalistes de la chaîne du groupe Canal+ ne devrait pas perturber la retransmission du programme.  

Les deux chaînes ont dépêché chacune deux journalistes pour animer le débat. Ruth Elkrief (BFM TV) et Laurence Ferrari (iTELE) seront chargées de la présentation, tandis qu'Apolline de Malherbe (BFM TV) et Michael Darmon (iTELE) devront intervenir après les questions d'actualité.

  • Qu'est-ce qui change par rapport au premier débat ?

Le format très contraint du premier grand oral, sur TF1, avait été très critiqué. Il a donc été (légèrement) modifié pour cette deuxième édition. Les candidats n'ont toujours qu'une minute pour répondre à une question posée par un journaliste, mais ont désormais également le même temps de réponse s'ils sont interpellés par l'un de leurs concurrents (au lieu de 30 secondes). La minute de présentation en début de programme a aussi été supprimée.

Autre changement, en coulisses cette fois : selon le JDD, tous les candidats auront une loge de taille identique. De quoi éviter d'en froisser certains, alors que, pour la première édition, tournée dans les studios de TF1 à la plaine Saint-Denis, quatre loges étaient nettement plus grandes que les autres.

  • Quels thèmes seront abordés ?

Les candidats commenceront par être interrogés sur des questions d'actualité. Puis, ils seront invités à s'exprimer sur l'Union européenne, l'éducation, la lutte contre le terrorisme et celle contre la délinquance. Des sujets tels que l'internement préventif des fichés S, la politique pénale ou encore un référendum sur un "Frexit" devraient donc venir sur la table, promettant une discussion moins technocratique que lors du débat précédent. Tous les candidats auront enfin une minute pour conclure à la fin de l'émission.

  • Quels sont les enjeux ?

Les candidats n'arrivent pas tous avec le même objectif. Pour Alain Juppé, le débat doit permettre de creuser l'écart, mais aussi de rectifier le tir du premier round, lors duquel il était apparu parfois effacé. Nicolas Sarkozy, donné en deuxième position dans les sondages, aura à cœur de se montrer moins tendu que lors du débat du 13 octobre pour tenter de réduire l'écart avec le maire de Bordeaux.

L'enjeu est également crucial pour Bruno Le Maire, grand perdant du premier débat et désormais distancé par François Fillon dans les enquêtes d'opinion. Le député de l'Eure n'avait pas réussi à incarner le renouveau le 13 octobre, abandonnant ce créneau à Nathalie Kosciusko-Morizet, moins scolaire et plus mordante.

François Fillon, lui, est sur une dynamique positive dans les sondages, et sa prestation avait été unanimement saluée la première fois. L'ancien Premier ministre espère encore profiter de ce grand oral pour créer la surprise le 20 novembre et se qualifier au second tour. Jean-François Copé, à l'inverse, n'a pas réussi à profiter du premier débat pour décoller dans les sondages. Il tient là sa deuxième chance d'y parvenir.

Quant à Jean-Frédéric Poisson, il ne bénéficie plus du statut d'inconnu de la primaire qui faisait aussi sa force le 13 octobre. Plus gênant encore, le président du Parti chrétien-démocrate s'est, depuis le premier débat, englué dans diverses polémiques sur des propos jugés antisémites et sa proximité avec le Front national. Il aura donc l'occasion de s'expliquer.