Benalla envisage de contester sa convocation devant la commission sénatoriale

Alexandre Benalla a été mis en examen notamment pour "violences en réunion" aux côtés d'un employé de LREM, Vincent Crase.
Alexandre Benalla a été mis en examen notamment pour "violences en réunion" aux côtés d'un employé de LREM, Vincent Crase. © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP
L'avocat d'Alexandre Benalla a indiqué vendredi que son client entendait contester la légalité de son convocation, mercredi prochain, devant la commission d'enquête sénatoriale. 

Alexandre Benalla envisage de contester la légalité de sa convocation devant la commission d'enquête sénatoriale, prévue mercredi prochain et réfléchit à "tous les recours possibles", a déclaré vendredi son avocat, précisant qu'il pourrait par ailleurs réclamer le huis clos.

"Je suis en train de prendre des renseignements pour voir quels sont les recours possibles et quelles sont les contestations que nous pourrions faire contre cette commission", a déclaré Laurent-Franck Liénard, l'avocat d'Alexandre Benalla sur BFMTV.

La possibilité d'un huis clos pas écartée. L'ancien collaborateur de l'Élysée doit être auditionné par le Sénat mercredi. Lui qui avait d'abord refusé avait finalement accepté, "contraint", de se rendre devant la commission d'enquête sénatoriale "afin d'éviter les poursuites judiciaires dont on [le] menace", a-t-il fait savoir cette semaine. Interrogé sur la possibilité que ce recours intervienne avant le jour de la convocation, mercredi, le conseil d'Alexandre Benalla a indiqué que "des personnes (...) y travaillent, nous verrons bien mercredi". Alexandre Benalla n'écarte pas non plus l'éventualité d'un huis clos, a précisé Me Liénard. "Elle peut se dérouler à huis clos, le règlement le prévoit. Est-ce qu'Alexandre Benalla va le demander ? Je ne sais pas. C'est lui qui en décidera en son âme et conscience. Est-ce que la commission l'accepterait si la demande est faite ? Je ne sais pas non plus", a ainsi expliqué l'avocat.

Benalla utilisé pour atteindre Macron ? Enfin, il a estimé que les "sénateurs [allaient] avoir quand même des difficultés à l'interroger parce le champ des interrogations possibles va être très limité", puisque, souligne-t-il, son client "ne peut pas répondre aux questions qui seraient posées sur l'enquête ; et la commission ne peut pas poser de questions sur l'enquête". "C'est la première fois qu'on peut atteindre Emmanuel Macron (...) Beaucoup de gens ont utilisé aujourd'hui Alexandre Benalla comme étant la torpille à balancer à Emmanuel Macron, c'est un jeu politique", a encore lancé Me Liénard. Un refus de se présenter devant "une commission parlementaire investie des prérogatives d'une commission d'enquête" est punissable de deux ans d'emprisonnement et 7.500 euros d'amende.

Une vidéo le montre en train de frapper un manifestant le 1er mai

Filmé en train de frapper un manifestant en marge des défilés du 1er-Mai, Alexandre Benalla a été mis en examen le 22 juillet notamment pour "violences en réunion" aux côtés d'un employé de LREM, Vincent Crase. Dans cette affaire qui éclabousse la présidence, trois policiers sont également mis en examen pour "détournement d'images issues d'un système de vidéo-protection" et "violation du secret professionnel".