Alexandre Benalla et Vincent Crase convoqués le 19 septembre devant les sénateurs

La commission d'enquête sénatoriale cherche à déterminer précisément les missions qu'a exercées Alexandre Benalla à l'Élysée.
La commission d'enquête sénatoriale cherche à déterminer précisément les missions qu'a exercées Alexandre Benalla à l'Élysée. © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Alexandre Benalla et Vincent Crase, filmé aux côtés de l'ex-collaborateur d'Emmanuel Macron lors des incidents du 1er mai, sont convoqués mercredi 19 septembre devant la commission d'enquête sénatoriale. 

Alexandre Benalla et Vincent Crase, filmé aux côtés de l'ex-collaborateur d'Emmanuel Macron lors des incidents du 1er mai, sont convoqués mercredi 19 septembre devant la commission d'enquête sénatoriale, selon un document dont l'AFP a pu prendre connaissance.

La convocation officielle à la réunion de la commission des Lois du Sénat, reçue jeudi par les sénateurs, précise qu'Alexandre Benalla est convoqué à 8h30 et Vincent Crase, chef d'escadron dans la réserve opérationnelle de la gendarmerie nationale et ancien salarié du parti présidentiel LREM, à 10h30. Doit également être entendu le même jour Yann Drouet, ancien chef de cabinet du préfet de police de Paris. Alexandre Benalla et Vincent Crase, filmés en train de molester des manifestants le 1er mai à Paris, sont mis en examen, notamment pour "violences en réunion".

La commission a précisé dans un communiqué que ces auditions, effectuées dans le cadre d'une commission d'enquête, feront l'objet d'une captation vidéo retransmise en direct sur le site internet du Sénat et qu'elles seront ouvertes au public et à la presse, dans la limite des places disponibles.

Une violente passe d'arme avec le Sénat. Après plusieurs revirements, Alexandre Benalla a fini par accepter mardi soir d'être entendu par la commission afin d'éviter des "poursuites judiciaires" à l'issue d'une violente passe d'arme avec le Sénat. Il a notamment qualifié le président de la commission des Lois Philippe Bas de "petit marquis". La question de l'audition de l'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron a provoqué une vive tension entre le Sénat et l'exécutif.

Emmanuel Macron aurait protesté auprès de Gérard Larcher. La ministre de la Justice a ainsi à plusieurs reprises défendu la séparation des pouvoirs, plaidant que la commission ne devait pas empiéter sur l'instruction en cours. Elle a aussi affirmé que personne n'était "dupe" de l'"instrumentalisation" politique de l'affaire Benalla. En outre, selon le site de L'Obs, Emmanuel Macron aurait appelé mardi le président du Sénat Gérard Larcher pour lui demander de garantir les équilibres institutionnels, estimant en substance que la commission sénatoriale sur l'affaire Benalla s'en éloignait.

L'entourage de Gérard Larcher a confirmé jeudi que ce dernier a bien reçu un appel du président de la République, sans en révéler la teneur. L'entretien a porté entre autres sur la commission d'enquête sénatoriale, mais également sur des sujets législatifs, a simplement précisé la présidence du Sénat.

Déterminer les missions exercées par l'ancien conseiller de l'Élysée. La commission d'enquête sénatoriale cherche à déterminer précisément les missions qu'a exercées Alexandre Benalla à l'Élysée, et notamment s'il interférait dans la protection du président, cette mission de sécurité étant dévolue à des unités d'élite de la police et de la gendarmerie. Son président Philippe Bas (LR) n'a de cesse de répéter que la commission n'interfère en rien avec la justice, mais cherche à mettre au jour d'éventuels dysfonctionnements des institutions et faire des recommandations pour qu'ils ne se reproduisent pas.