Ils sont à gauche et demandent la démission de Jouyet

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Louis Hausalter avec Jean-Sébastien Soldaïni , modifié à
PAS DE CADEAU - Le PS est loin de faire bloc derrière le secrétaire général de l'Elysée. Les ténors pointent sa "maladresse", tandis que deux députés estiment qu'il doit quitter son poste.

La droite n'est pas seule à réclamer la démission du secrétaire général de l'Elysée, Jean-Pierre Jouyet, dans la tourmente après son revirement à propos de son déjeuner avec François Fillon. Quelques-uns, à gauche, estiment aussi plus ou moins ouvertement que le fidèle collaborateur de François Hollande doit partir. "Quand on met celui qui est un ami proche dans un tel embarras, je pense qu'il n'y a pas cinquante décisions à prendre", estime sur Europe 1 le député socialiste du Pas-de-Calais Guy Delcourt. "Je ne déciderai pas à sa place dans cette affaire, mais moi je sais ce que je ferais".

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"Il a fait partie de l'équipe Fillon-Sarkozy". Et Guy Delcourt enfonce le clou, en rappelant le passé de Jean-Pierre Jouyet, qui a été ministre lors du quinquennat précédent : "je n'oublie quand même pas qu'il a fait partie de l'équipe Fillon-Sarkozy. Je fais partie de ces socialistes qui ne comprennent pas trop bien comment on a pu aller se jeter dans les bras de Sarkozy, comme Besson, Bockel et d'autres".

Lundi, le député socialiste des Hauts-de-Seine Alexis Bachelay, avait, lui, ouvertement réclamé le départ du secrétaire général de l'Elysée. "Jean-Pierre Jouyet s'est mis dans une situation extrêmement délicate et je pense que lui-même devra en tirer les conséquences", "c'est-à-dire partir", a-t-il déclaré lundi sur RMC.

Une "maladresse". Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, et le patron des députés PS, Bruno Le Roux, avaient de leur côté pointé une "maladresse" de Jean-Pierre Jouyet, tout en prenant sa défense face aux attaques de la droite. Quant à Jérôme Guedj, président PS du conseil général de l'Essonne et l'un des chefs de file des "frondeurs", il a jugé lundi, sur Europe 1, qu'"un secrétaire général doit éviter les difficultés au président".

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