Séisme au Maroc : à Lyon, Hosni, Franco-marocain, s'en va aider à reconstruire son village natal

maroc seisme
© STRINGER / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP
  • Copié
Noémie Loiselle / Crédit photo : STRINGER / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP , modifié à
Face à la l'ampleur de la tragédie, la diaspora marocaine en France s'organise, elle aussi, pour venir en aide à leurs proches. À Lyon, Hosni Grich, Franco-marocain de 62 ans, a déjà pris son billet d’avion aller simple pour se rendre dans son village natal. Avec son frère, ils vont tenter de reconstruire ce village de 170 maisons, puisqu’au lendemain du drame, il a perdu plusieurs de ses cousins.
TÉMOIGNAGE

Presque trois jours après le séisme qui a secoué le Maroc, l'aide internationale s'organise et des milliers de volontaires se mobilisent pour apporter leur soutien aux survivants. Le pays a accepté l'aide de quatre pays : l'Espagne, le Royaume-Uni, le Qatar et les Émirats arabes unis ; 86 secouristes sont déjà partis de Madrid, ainsi qu'un convoi humanitaire de Doha. En revanche, la France n'a toujours pas eu de réponse pour ses propositions d'aide. Cela n'empêche pas pour autant la diaspora marocaine en France de se mobiliser.

"On connaît tout le monde"

Hosni Grich, un Franco-marocain de 62 ans, a déjà pris son billet d’avion aller simple pour se rendre dans son village natal, à Aït Imour, à 40 kilomètres au nord de Marrakech. Avec son frère, ils vont tenter de reconstruire ce village de 170 maisons, puisqu’au lendemain du drame, il a perdu plusieurs de ses cousins.

"Là, je pars samedi prochain. C'est de la famille, on connaît tout le monde. Ce sont des salariés agricoles, ils touchent dans les 200 ou 250 euros maximum par mois. Pour construire une maison, il faut minimum entre 4.000 et 5.000 euros. Même s'ils restent là, à attendre dix ans, ils ne peuvent pas la construire", détaille le volontaire au micro d'Europe 1. Dans les hauteurs de l'Atlas, plusieurs villages ont été complètement rayés de la carte. Sur place, l'acheminement de l'aide est difficile, mais des chaînes de solidarité s'organisent. Le bilan provisoire est toujours de 2.122 morts et plus de 2.400 blessés.