2:25
  • Copié
Inès Zeghloul (envoyée spéciale au Maroc) / Crédit photo : FADEL SENNA / AFP
Au moins 2.000 personnes ont péri et autant ont été blessés dans le terrible séisme qui a touché le Maroc. Alors que les secouristes tentent de retrouver des survivants dans les décombres, les sinistrés se sont installés dans les rues de la ville. Europe 1 est allée à leur rencontre, au milieu d'un paysage mythique défiguré.
REPORTAGE

Au lendemain du puissant séisme qui a touché le Maroc, le pays est traumatisé. Le bilan provisoire est dramatique : 2.000 morts et autant de blessés. Pierre après pierre, les secouristes tentent de retrouver des survivants sous les décombres des maisons qui se sont effondrées. Europe 1 s'est rendue sur place, où les stigmates du séisme sont visibles dès la sortie de l'aéroport.

 

L'image est frappante : celle de familles entières à même le carrelage avec des bardas entiers, des valises, des sacs de couchage. Tous tentent de trouver refuge à l'extérieur de Marrakech, dans les autres grandes villes moins touchées. Sur le bas-côté des rues et des avenues, des enfants tentent de dormir sur la pelouse. Sur la médina, la vieille ville, énormément d'habitations sont écroulées, des pavés sont par terre et il y a beaucoup de poussière partout. Un paysage mythique totalement défiguré.

"Je ne sais pas comment je vais manger ou me laver"

La célèbre place Place Jemaa el-Fna s'est transformée en dortoir à ciel ouvert pour les sinistrés. Les Marrakchi se sont réfugiés instinctivement sur la Grand-Place. Partout sur les dalles des dizaines et des dizaines de familles tentent de trouver le sommeil. Assise sur un carton, Amina ne parvient pas à fermer l'œil, elle ne peut pas rentrer chez elle et sa maison est pratiquement en ruine, elle se demande à quoi sa journée va ressembler. "C'est trop dangereux de rentrer, il faut être loin des murs, ils peuvent tomber à n'importe quelle minute. C'est trop dur, c'est vraiment terrible", souffle-t-elle. "Je n'ai pas réfléchi à la manière dont j'allais manger ou me laver."

Les habituels kiosques s'apprêtent pourtant à ouvrir leurs portes. Les commerçants font acte de solidarité, ils ne devraient pas tarder à distribuer un maigre petit déjeuner pour les sinistrés.