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Pierre Herbulot, au Tunnel du Mont-Blanc, édité par Rémi Duchemin , modifié à
Alors que l’Italie fait face à une flambée spectaculaire de cas de coronavirus, alors que certains réclament un retour des contrôles à la frontière, au tunnel du Mont Blanc, pas la moindre bribe d’informations sur les symptômes du Covid-19 ou sur son mode de transmission n’est délivrée aux voyageurs.
REPORTAGE

En Italie, le bilan du coronavirus atteint désormais 7 morts. Près de 230 personnes sont officiellement contaminées par le Covid-19 dans le nord du pays, et les habitants restent confinés dans 11 communes. En France, où officiellement il n'y a plus aucun malade, c'est la vigilance maximum pour éviter toute contamination avec ce pays frontalier. Plusieurs élus des Alpes Maritimes réclament des contrôles accrus aux frontières. Mais sur le terrain, quand on fait le trajet entre le nord de l'Italie et la France, en passant par le Tunnel du Mont-Blanc, on ne peut pas dire qu'on est assailli d'informations.

Les distances de sécurité, la limitation de vitesse… Le message diffusé dans toutes les voitures qui empruntent le Tunnel du Mont-Blanc ne dit rien sur le coronavirus. Ni en allant vers l’Italie, ni même dans l’autre sens, vers la France. "Pas de contrôle, rien du tout", s’étonne Antoine, un touriste qui rentre du Carnaval de Venise. "Je pensais en avoir à la frontière, je pensais en avoir au Tunnel, mais non. Rien du tout."

Le gouvernement en appelle aux sociétés d’autoroute

Aucune pancarte, aucun message, pas la moindre bribe d’informations sur les symptômes du Covid-19 ou sur son mode de transmission n’est délivrée aux voyageurs. "Tous les musées à Turin étaient fermés pour le week-end, tout était fermé, tous les matches de foot ont été reportés, donc je pense qu’ils ne prennent pas ça non plus à la légère", témoigne Dylan, qui a passé le week-end à Turin. "Mais pas à la frontière apparemment...", soupire le jeune homme.

Le gouvernement a demandé lundi soir aux sociétés d’autoroute de mieux communiquer sur le virus. On reste loin d’une frontière hermétique réclamée par certains. Pour l’instant, ce qui retient d’éventuels malades de passer en France, c’est un péage.