Les mauvaises nouvelles s'enchaînent pour Donald Trump

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La candidat républicain à la présidentielle américaine est lâché de toute part et dégringole dans les sondages.

Cette fois, c’est la guerre ! Pas entre Clinton et Trump, mais entre le milliardaire et son propre parti. La presse titre "Guerre Civile" chez les Républicains, du jamais vu à trois semaines du scrutin. "Trump en mission kamikaze" dit CNN. Il cogne presque plus fort sur les Républicains qui le lâchent que sur Hillary Clinton. Tous des "hypocrites", la chanson qu’il doit chanter sous la douche le matin c’est ça.

Trump lâché par son parti.Trump est libéré, délivré de ses chaines, comme le dirait la chanson. C’est lui qui le dit : il ne se sent plus lié aux Républicains dont il est pourtant, encore officiellement le candidat. Alors Donald Trump n’est pas la Reine des Neiges, il est plutôt en train de mettre le feu à sa propre maison. Pour vous donner une idée de l’ambiance de cette campagne qui part dans tous les sens, depuis la vidéo des propos obscènes de Trump et son débat sanglant contre Clinton, certains donateurs de la campagne de Trump réclament leur argent.

Pendant ce temps-là, ses plus fidèles supporteurs, les "jusqu’au Trumpistes", le défendent avec des arguments improbables. "Il ne se présente pas pour devenir le Pape. Tout le monde savait qu’il avait des clubs de strip-tease. Dieu peut utiliser n’importe qui. Dieu peut utiliser cet homme pour diriger notre pays ! Personne n’est parfait ! Quand Bill Clinton était président, mes enfants rentraient à la maison et ils pensaient que le Bureau Ovale, ça s’appelait le Bureau Oral ! à cause de de de… ils parlaient de ça à l’école !", a défendu une supportrice sur CNN. Vous n’avez pas l’image, mais la présentatrice à ce moment se cache le visage dans ses mains tellement elle est consternée.

Dégringolade dans les sondages.Donald Trump, qui dégringole dans les sondages, est déjà en train de suggérer qu’il y aura fraude électorale. On a vu une de ses électrices crier à son colistier un peu gêné qu’elle était prête pour la "révolution" en cas de défaite. Il est tellement violent contre les médias qu’une journaliste de CNN a dû être escortée par les forces de l’ordre pour quitter un de ses meetings. Et sa campagne contre Hillary Clinton devient totalement primaire, il n’y a qu’à regarder son dernier clip de campagne. Des images de guerre en Syrie, de missiles nord-coréens superposées avec celles d’Hillary Clinton qui tousse et qui fait un malaise pas assez forte pour le monde qui nous entoure !

Pendant ce temps-là, Hillary Clinton, a mis en marche son bulldozer. Le contraste est saisissant. D’un côté Trump seul contre tous, de l’autre Hillary Clinton qui avance avec sa "Dream Team" : toutes ses stars démocrates qui font campagne pour elle. L’ex-vice-président Al Gore hier en Floride, son mari et ancien président Bill demain dans l’Iowa, Michelle Obama dans le New Hampshire,  ou encore Barack Obama hier en Caroline du Nord, tous sont derrière elle. Un grand numéro de stand-up, un humoriste seul sur scène. "Avec ses propos et son attitude, Trump ne serait même pas embauché dans un supermarché". Même chez les démocrates, cette campagne devient un sketch permanent.

Tout le monde peut se "trumper". Et c’est l’information du jour. En fait le vote a été repoussé, pour qu’on puisse encore plus profiter de cette campagne délirante. Ce n’est plus le 8 novembre, mais trois semaines plus tard, c’est Donald Trump lui-même qui le dit. "On est en train de faire un truc incroyable, c’est un mouvement, mais si nous ne gagnons pas ça sera juste un petit astérisque dans l’Histoire. Alors, allez-vous inscrire sur les listes, et allez voter le 28 novembre !".

En réalité, c’est le 8 novembre. Tout le monde peut se trumper, même Donald… Mais, si en plus ses électeurs se déplacent trois semaines après l’élection, ça va être compliqué pour lui.