Coronavirus : le gouvernement prépare de nouvelles aides aux entreprises

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Nicolas Barré, édité par
Avec la prolongation des mesures de restrictions sanitaires, les secteurs de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme vont continuer à souffrir dans les prochains mois. Pour éviter une cascade faillite, Bercy prépare de nouvelles mesures d’aide, selon les informations de Nicolas Barré, directeur de la rédaction des Echos.

Comment éviter une cascade de faillites de cafés, hôtels et restaurants ? Alors que les fermetures imposées par la situation sanitaire se prolongent, le gouvernement prépare de nouvelles mesures d’aide, selon notre éditorialiste Nicolas Barré, directeur de la rédaction des Echos.

Vers une augmentation du plafond pour avoir droit au Fonds de solidarité

"Le gouvernement va augmenter les aides que peut apporter le Fonds de solidarité pour les entreprises, qui s’adresse aussi aux indépendants et à d’autres secteurs comme le tourisme, l’événementiel ou le sport. Des milliers d’entreprises ont fait appel à ce fonds depuis le début de la crise. Et cela va continuer dans une nouvelle version du dispositif, la quatrième depuis sa création au printemps dernier. Aujourd’hui, pour faire simple, les aides sont soit forfaitaires -une aide de 10.000 euros-, soit proportionnelles au chiffre d’affaires perdu avec un plafond de 800.000 euros depuis le début de la crise. Ce plafond va être relevé et pourra atteindre jusqu’à 3 millions d’euros, le gouvernement doit le confirmer jeudi", assure Nicolas Barré.

Couvrir les frais fixes des entreprises

"Ces aides ne seront plus fonction du chiffre d’affaires perdu mais couvriront les frais fixes de l’entreprise, en l’occurrence jusqu’à 70% de ces frais. L’objectif est de sauver des entreprises qui étaient au-dessus du plafond, par exemple des groupes de plusieurs restaurants qui n’ont plus les moyens de tenir. Il n’est d’ailleurs pas exclu que ce plafond de 3 millions d’euros d’aides d’État soit lui-même relevé par Bruxelles afin d’éviter une vague de défaillances", poursuit notre éditorialiste.

"Au moment où ce Fonds de solidarité a été mis en place l’an dernier, personne ne pouvait prévoir la durée de la crise. Ni même s’il y aurait une deuxième ou une troisième vague de la pandémie. Or, nous y sommes."