Les agriculteurs manifestent notamment contre la multiplication des normes qui s'imposent à eux. 1:28
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Arthur de Laborde / Crédit photo : NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Parmi les multiples revendications des agriculteurs, celle de l'overdose de normes qui polluent leur quotidien, disent-ils, revient très régulièrement. Les exploitants sont en effet soumis à un certain nombre de contraintes, parfois très différentes et contradictoires.

En France, il est impossible de cultiver un seul des 27 millions d'hectares de surface agricole sans subir une norme. C'est ce que dénoncent les agriculteurs qui font entendre leur colère depuis plusieurs jours aux quatre coins du pays. Directives, lois, décrets et autres règlements régissent tout le quotidien des agriculteurs. 

Ainsi, par exemple, les champs peuvent être couverts par dix zonages différents : des zones "Natura 2.000", des zones de captages des eaux, des directives oiseaux ou encore des zones de vulnérabilité aux nitrates, avec, à chaque fois, des règles différentes qui, parfois, se contredisent. Dans la plupart des cas, il faut envoyer des photos géolocalisées à l'administration pour prouver que les normes sont bien respectées. 

Installer une simple haie peut devenir un casse-tête

Des satellites contrôlent même les exploitations pour vérifier que tout est conforme à la PAC, la politique agricole commune. Autre exemple : la plantation d'une simple haie, pour réduire le vent, l'érosion ou les excès de pluie, peut s'apparenter à un vrai casse-tête puisqu'elle est soumise à 14 textes de loi différents. 

Résultat, les agriculteurs passent un temps fou à faire de la paperasse. Une enquête du think tank Iref estime, qu'en moyenne, un exploitant passe 9 heures par semaine à remplir des formulaires, soit 20% de son temps. Ce qui équivaut à une journée complète de travail.