L'application mobile Tinder, qui permet de se chercher un partenaire amoureux d'un simple glissement de doigt, ou "swipe", lance mardi en France l'opération "Swipe les primaires", espérant ainsi rapprocher les jeunes de la politique.
Des questions, un candidat. Tinder propose lors d'une première phase à ses utilisateurs de trouver le candidat de la droite et du centre qui leur correspond le mieux et prévoit de réitérer l'opération avec les primaires de gauche et avant l'élection présidentielle en 2017. Les utilisateurs de Tinder, souvent des "millenials" (nés dans les années 2000), se voient proposer de répondre à une série de questions d'actualité en lien avec les programmes et propositions des sept candidats à la primaire, comme : est-ce que tout le monde doit payer des impôts ? Ou : faut-il interdire les signes religieux dans les lieux publics ? En fonction de leurs réponses les utilisateurs voient apparaître le candidat dont ils seraient le plus proche. À la fin de l'opération, ils sont redirigés vers une vidéo pédagogique de l'association Voxe.org qui explique comment voter, les enjeux du scrutin et fournit un comparateur de programme.
"Inciter à aller voter". "Nous voulons encourager nos utilisateurs, les millenials, à aller voter", a expliqué Matt David, vice-président pour les affaires publique du groupe Match.com, maison mère de Tinder. "Nous avons crû de 85% en 2015 en France et nous avons le sentiment que c'est important en tant que compagnie d'être responsable en mobilisant et en éduquant notre base d'utilisateurs", a-t-il noté dans une interview par téléphone. Tinder assure ne pas espérer de retombées commerciales de l'opération mais il devrait bénéficier d'une hausse de l'"engagement" ou de l'activité de ses utilisateurs lors de cette opération, et pourrait bénéficier aussi de sa publicité, notamment sur les réseaux sociaux.