Robotaxis : Baidu s’allie à Lyft pour conquérir l’Europe, avec une arrivée prévue en Allemagne et au Royaume-Uni dès 2026

Le géant chinois Baidu veut déployer ses taxis autonomes en Europe à partir de 2026, en partenariat avec la plateforme américaine Lyft. L’opération, encore soumise aux autorisations réglementaires, s’inscrit dans une stratégie globale d’expansion de la conduite sans chauffeur, alors que la concurrence mondiale s’intensifie.
Le géant chinois Baidu ambitionne de faire circuler ses robotaxis en Allemagne et au Royaume-Uni à partir de 2026, en s’appuyant sur l’application américaine de VTC Lyft. Cette annonce a été faite ce lundi par les deux entreprises, sous réserve toutefois d’obtenir les autorisations réglementaires nécessaires.
Déjà présente dans certaines villes chinoises comme Wuhan avec son service Apollo Go, Baidu cherche à étendre son offre de conduite autonome à l’échelle mondiale. L’entreprise a conclu, le mois dernier, un partenariat similaire avec Uber pour déployer ses véhicules sans chauffeur en Asie et au Moyen-Orient.
Une arrivée en Europe progressive
Selon les déclarations conjointes de Baidu et Lyft, la flotte de robotaxis Apollo Go pourrait atteindre des milliers de véhicules en Europe "dans les années à venir". Aucun calendrier précis n’a cependant été donné quant à l’obtention du feu vert réglementaire, ni sur les autres pays éventuellement concernés.
Le véhicule pressenti pour ces futures opérations est l’Apollo RT6, présenté en 2022. Ce modèle, équipé d’un volant rétractable et de portes latérales coulissantes, a été conçu spécialement pour le transport autonome.
Un marché en pleine effervescence
Baidu s’inscrit dans une tendance plus large d’expansion à l’international des entreprises chinoises spécialisées dans la conduite autonome. WeRide, par exemple, s’est implanté dans les pays du Golfe et pilote actuellement un projet en Suisse. De son côté, Pony.AI a conclu un partenariat avec Uber pour déployer des robotaxis dans un "marché clé" du Moyen-Orient d’ici la fin de l’année.
En parallèle, Lyft renforce sa présence sur le Vieux Continent. En avril, l’entreprise californienne a annoncé le rachat de l’application allemande Freenow, ce qu’elle qualifie de "plus grande expansion hors Amérique du Nord".
Les taxis autonomes, déjà testés à petite échelle aux États-Unis et en Chine, gagnent du terrain. À Shanghai, dans le quartier de Pudong, de nouveaux permis ont récemment été délivrés à plusieurs opérateurs de robotaxis.
Les investissements massifs des entreprises technologiques et des constructeurs automobiles chinois témoignent de la course engagée autour de la voiture autonome. Un secteur où Tesla tente également d’imposer sa marque : le groupe d’Elon Musk a inauguré en juin son propre service "Robotaxi" à Austin, au Texas.