SFR-Bouygues Telecom : vers une fusion ?

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Johann Mise , modifié à
Les deux opérateurs auraient entamé, selon le JDD, des "discussions exploratoires" dans l'optique d'une fusion.

Le contexte. Depuis le mois de janvier et l'arrivée de Free Mobile sur le marché de la téléphonie mobile, SFR et Bouygues Telecom n'ont cessé de revoir leurs offres mobiles, pour finalement s'aligner sur le forfait à 19,99 euros du quatrième opérateur. Peu après le lancement de Free Mobile, son patron Xavier Niel avait reconnu qu'il était inévitable qu'un des quatre opérateurs disparaisse à terme.

Des discussions dès le mois d'avril. L'idée d'une fusion entre l'opérateur appartenant au groupe Vivendi et celui du groupe Bouygues ne date pas d'hier. En avril dernier, déjà, SFR et Bouygues Telecom avaient entamé des discussions pour un rapprochement. Sans suite.

Déjà partenaires. Début 2011, les deux acteurs de la téléphonie mobile ont passé un accord pour partager les investissements dans l'installation de la fibre optique (Internet très haut débit). L'idée étant de mutualiser les infrastructures pour une économie de coûts estimée à 3%. Rappelons que Vivendi souhaite se séparer de sa branche téléphonie mobile.

Les autres fusions. Cela fait déjà plusieurs semaines que les rumeurs courent au sujet de fusions éventuelles entre plusieurs opérateurs. SFR a un temps été envisagé dans le cadre d'une fusion avec Numéricable. Il a même été question d'un rapprochement entre SFR et Free Mobile en octobre, ce que les deux opérateurs ont d'emblée réfuté.

Orange grand vainqueur ? Lors du troisième trimestre de cette année, Orange a recruté 317.000 abonnés supplémentaires pour une part de marché de 37,4%. Notons que cette part de marché était de 37,6% au trimestre précédent. L'opérateur historique résiste plus que bien, d'autant qu'Orange avait perdu 615.000 clients au 1er trimestre et 155.000 sur le deuxième trimestre.

Le chiffre. Des analystes financiers évaluaient, il y a quelques mois, l'économie réalisée par Bouygues Telecom si une telle fusion venait à se concrétiser : 450 millions d'euros.

La déclaration. "Une alliance complète est impossible pour des raisons de concurrence. En revanche, le sujet du partage des réseaux est beaucoup plus avancé", confie un proche de SFR au JDD.

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