Le prix des appels en Europe n'est pas prêt de baisser

© MAXPPP
  • Copié
En mai, la commission européenne voulait abolir les surcoûts des forfaits mobiles entre pays de l'Union. Un projet désormais délaissé.

L'INFO. Téléphoner entre pays de l'Union européenne depuis un mobile coûte cher. Un problème pris à bras le corps au preintemps dernier par Neelie Kros, commissaire européenne aux télécommunications. Mais Reuters affirmait, jeudi, que ce projet avait été abandonné. Une information réfutée par l'ancienne ministre hollandaise, qui entend désormais passer par l'incitation plutôt que par la contrainte. Décryptage.

"Tendre vers zéro". Le 31 mai, Neelie Kros annonce vouloir abolir le roaming en Europe, c'est-à-dire les surcoûts issus des appels téléphoniques entre opérateurs européens. "La différence de tarifs entre les appels depuis l'étranger et ceux depuis son propre pays devrait tendre vers zéro", annonçait la commissaire européenne. Mais après plusieurs discussions entre la Commission européenne et les opérateurs téléphoniques en question, le projet a été abandonné, affirmait mercredi Reuters.

Neelie Kroes nie abandonner le roaming. L'ancienne membre du gouvernement hollandais (entre 1977 et 1971 puis entre 1982 et 1989) a rencontré, fin juillet, plusieurs opérateurs (Orange, Telecom Italia, Telefonica ou encore Deutsche Telekom), qui auraient exprimé leurs préoccupations : en cas de baisse des tarifs, ces géants craignent pour leur marge qui serait alors réduite. Résultat, le projet ne serait désormais plus de contraindre les opérateurs à baisser leurs tarifs mais de les inciter à le faire.

Et maintenant ? "Nous avons toujours l'intention de nous débarrasser du roaming" a déclaré un porte-parole de Neelie Kroes auprès de La Tribune. S'il n'est pas abandonné, le projet semble cependant plus tolérant envers les opérateurs : "La Commission se contenterait désormais d'inciter les opérateurs à passer des partenariats pour aligner les tarifs d'itinérance sur les tarifs domestiques", assure Les Échos. Le porte-parole a donné rendez-vous le 11 septembre 2013 au Parlement européen pour une annonce concernant ce dossier, qui repose désormais sur la bonne volonté des télécoms européens.