Cette attaque informatique qui empoisonne Washington

© AFP
  • Copié
, modifié à
TENACES - Depuis trois mois, des pirates russes s'attaquent aux e-mails du ministère américain des affaires étrangères.

Il y a des attaques informatiques plus coriaces que d'autres. Comme celle que subit actuellement le ministère des affaires étrangères américain. En novembre dernier, le gouvernement américain a en effet découvert la présence, sur son réseau informatique, de pirates s'attaquant plus particulièrement aux e-mails de ses employés. Depuis, impossible de s'en débarrasser.

>> LIRE AUSSI - Piratage Sony Pictures : la NSA avait tiré avant la Corée du Nord

Un stratégie d'attaque qui s'adapte. Après la première découverte d'intrusions, le ministère des affaires étrangères s'est empressé de lancer des mesures d'urgence. Mais à en croire les sources de Bloomberg et The Wall Street Journal, les pirates continueraient d'agir. Les hackers parviendraient ainsi à conserver des accès à distance à certains ordinateurs grâce à des changements réguliers de stratégies d'attaques. À chaque suppression d'un logiciel malveillant repéré, un nouveau malware ferait son apparition.

Pas de confirmation mais… Contactée par Bloomberg, une porte-parole du ministère n'a pas souhaité confirmer ce piratage d'envergure. "Nous avons une sécurité élevé pour protéger nos systèmes informatiques et nos informations", a commenté Jennifer Psaki. Mais cette dernière a confirmé une augmentation des attaques visant les institutions publiques : "Nous repoussons avec succès des milliers d'attaques chaque jour, et nous les gérons en collaboration avec d'autres agences gouvernementales compétentes", s'est contentée d'ajouter la porte-parole.

>> LIRE AUSSI - Un cyber-braquage mondial à un milliard de dollars ?

Des pirates d'origine russe ? D'après les mêmes sources, c'est du côté de la Russie qu'il faudrait aller chercher l'origine de cette attaque. Selon le Wall Street Journal de nombreux échanges d'e-mails concerneraient en effet la crise en Ukraine. Le quotidien américain cite un ancien membre des services secrets qui affirme que les compétences russes en matière d'espionnage en ligne sont désormais à un niveau comparable à celui des Américains.