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Bruno Cuaz avec AFP / Crédit photo : JULIEN DE ROSA / AFP
Ce dimanche à 14 heures, Novak Djokovic affrontera le N.1 mondial Carlos Alcaraz en finale de Wimbledon. Il pourrait s'agir du 24e titre du Grand Chelem pour le Serbe, invaincu sur le Centre Court du Temple du tennis depuis dix ans. De son côté, l'Espagnol de 20 ans vise un premier titre à Wimbledon sur le gazon, une surface qu'il maîtrise depuis quelques jours seulement.

Novak Djokovic tient à portée de raquette son 24e titre du Grand Chelem qui lui permettrait d'égaler le record absolu de Margaret Court et désormais, seul le N.1 mondial Carlos Alcaraz peut l'en priver dimanche à Wimbledon. "Mon ambition est toujours au plus haut : je veux toujours gagner le titre", annonce le Serbe de 36 ans, toujours aussi ravi de démontrer à la jeune génération qu'il est encore l'homme à battre. 

"Je n'ai pas peur. Je me sens à ma place et je veux démontrer que je suis à ma place", lance en retour l'Espagnol de 20 ans. Sur le papier, le match est très déséquilibré puisque Alcaraz vise un premier titre à Wimbledon sur une surface, le gazon, qu'il maîtrise depuis... quelques jours.

En face, Djokovic est invaincu sur le Centre Court du Temple du tennis depuis... dix ans et sa défaite en finale face à Andy Murray en 2013. Le Serbe est plus généralement invaincu à Wimbledon depuis sa défaite en quarts de finale en 2017 et vise donc une 35e victoire d'affilée pour un cinquième titre consécutif qui égalerait la série record de Björn Borg (1976-1980) et de Roger Federer (2003-2007). Le Djoker peut également décrocher un huitième titre sur le gazon londonien pour égaler le record de Federer et revenir à une longueur du record absolu que détient Martina Navratilova.

N.1 lundi

Sans compter que le vainqueur sera N.1 mondial lundi. Alcaraz vivrait sa 29e semaine au sommet de la pyramide, Djokovic sa 390e (un autre record). Dans ces conditions, "peut-être qu'il aura un peu plus de pression qu'à Paris, mais comme d'habitude, il va la maîtriser", a estimé l'Espagnol au sujet de son adversaire, en référence à leur précédent affrontement en demies à Roland-Garros où le jeune avait plié physiquement sous la pression de l'ancien en se retrouvant perclus de crampes dès la fin du deuxième set.

Cette fois, l'affrontement entre les deux meilleurs joueurs du circuit clôt le plus mythique des tournois en feu d'artifice. Mais au lieu de se jouer sur la terre de prédilection d'Alcaraz, il se jouera sur gazon où le Serbe est "quasiment imbattable", selon les propres mots de son rival. "Ce sera une revanche contre moi-même, aussi une lutte personnelle pour voir si j'ai appris de la demi-finale de Roland-Garros", estime l'Espagnol en reconnaissant toutefois que pour lui, ce match serait "monumental".

Estimant avoir été "brillant" face à Daniil Medvedev en demies, il affirme : "Je pense que je peux battre Djokovic ici (à Wimbledon)." Son niveau de confiance s'appuie également sur une série de onze victoires consécutives sur gazon en comptant son titre au Queen's avant de venir à Wimbledon où il n'avait encore jamais dépassé les 1/8 de finale. Mais le dernier des douze travaux d'Alcaraz sur herbe cette saison s'annonce prodigieusement compliqué face à une "légende".

"Festin"

"Il ne fait rien de mal sur un court. Physiquement, c'est un monstre. Mentalement, c'est un monstre. Tout est incroyable chez lui", reconnaît-il. De son côté, Djokovic affiche la sérénité du champion habitué à ces moments, qui a battu tout le monde, partout, et qui sait comment gérer une pression "toujours très forte". "J'aborderai ma finale comme si c'était la première. Le travail ne sera terminé que lorsque je soulèverai le trophée... j'espère", prévient le Djoker.

"Je veux absolument gagner ce titre, et il (Alcaraz) représente la plus grosse difficulté pour moi en ce moment, de tous les points de vue : physique, mental, émotionnel", reconnaît-il. "Oui, j'ai plus d'expérience, j'ai joué beaucoup plus de finales de Grand Chelem et de Wimbledon que lui, détaille Djokovic. Mais il est en très grande forme, il est motivé, il est jeune et il a faim. Moi aussi, j'ai faim... alors, que le festin commence !"