Aryna Sabalenka a remporté son quart de finale contre l'Ukrainienne Elena Svitolina 9:38
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Jean-Baptiste Sarrazin, avec AFP / Crédit photo : JULIAN FINNEY / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP , modifié à
Après sa défaite contre la Bélarusse Aryna Sabalenka en quarts de finale à Roland-Garros, Elena Svitolina a refusé de serrer la main de son adversaire sur fond de guerre en Ukraine. La Bélarusse avait soutenu son président Loukachenko, lui-même soutien de Vladimir Poutine.

Nouvelle sortie d'Elena Svitolina. Après sa défaite contre la Bélarusse Aryna Sabalenka en quarts de finale à Roland-Garros 2023, l'Ukrainienne a refusé de serrer la main de son adversaire. Il est reproché à cette dernière d'avoir été un soutien du président de la Biélorusse Loukachenko, lui-même soutien de Vladimir Poutine qui a déclaré la guerre en Ukraine depuis désormais plus d'un an.

Sabalenka se défend

Mais Aryna Sablenka s'est défendue en conférence de presse. "Je ne soutiens pas la guerre, ce qui veut dire que je ne soutiens pas Loukachenko en ce moment", a affirmé la Bélarusse Aryna Sabalenka, numéro 2 mondiale du tennis féminin. La Bélarusse de 25 ans avait été pressée de questions au début de Roland-Garros sur sa position par rapport à l'invasion de l'Ukraine et sur ses liens avec le président bélarusse Alexandre Loukachenko, allié de la Russie.

Elle avait ensuite décidé, avec l'accord du tournoi, de ne pas donner de conférence de presse pendant deux tours, avant de s'y présenter de nouveau après sa victoire face à l'Ukrainienne Elina Svitolina 6-4, 6-4 mardi. Jusque-là, Sabalenka, qui pourrait devenir numéro 1 mondiale à l'issue de la quinzaine parisienne, ne s'était jamais véritablement exprimée en son nom propre, mais de manière plus générale.

"C'est évident"

"Aucun athlète russe ou bélarusse ne soutient la guerre. Pourquoi faut-il dire haut et fort ce genre de choses ? C'est évident, comme 1 + 1 = 2", avait-elle par exemple déclaré après son match du premier tour face à une autre Ukrainienne, Marta Kostyuk. Interrogée mardi sur ses liens avec le président Loukachenko, qu'elle a rencontré à de multiples reprises, "on a joué beaucoup de matches de Fed Cup au Belarus, et il était avec nous, il prenait des photos de nous. Rien de mal ne se produisait à l'époque au Belarus, en Russie ou en Ukraine", s'est-elle justifiée.

"Je l'ai dit à maintes reprises : 'Je ne soutiens pas la guerre. Je ne veux pas que mon pays soit impliqué dans un conflit. (…) Je ne soutiens pas cette guerre'", a-t-elle affirmé. Mais "je ne veux pas que le sport soit mêlé à la politique car je ne suis qu'une joueuse de tennis de 25 ans. Je veux juste être une joueuse de tennis."

"Je ne regrette pas"

De nouveau questionnée sur son soutien à M. Loukachenko, "c'est une question difficile. Je ne soutiens pas la guerre, donc je ne soutiens pas Loukachenko en ce moment", a répondu Sabalenka. Sur sa décision de ne pas venir en conférence de presse après ses deux précédents matches, "je ne regrette pas", a-t-elle expliqué.

"Je ne me sentais pas bien. En Grand Chelem, il y a déjà assez de pression à gérer comme ça, et j'essaie juste de me concentrer sur moi-même et mon jeu. J'ai eu l'impression que ma dernière conférence de presse s'était transformée en show TV politique, a-t-elle développé. Je n'ai pas d'expérience en politique, je ne suis qu'une joueuse de tennis. J'avais besoin de prendre du recul et de me concentrer sur mon tennis, mon jeu. Je suis ici aujourd'hui, et je suis prête à répondre à toutes vos questions."