Tour d'Italie : Nibali assuré de la victoire

Nibali fait partie des six coureurs dans l'histoire du cyclisme à avoir gagné les trois grands tours nationaux (Giro, Tour de France, Vuelta).
Nibali fait partie des six coureurs dans l'histoire du cyclisme à avoir gagné les trois grands tours nationaux (Giro, Tour de France, Vuelta). © Luk BENIES / AFP
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avec AFP , modifié à
Avant même la fin de la 21ème et dernière étape, le champion d'Italie Vincenzo Nibali (Astana) est assuré de remporter le Giro.

Le champion d'Italie Vincenzo Nibali (Astana) est assuré de gagner le Giro pour la deuxième fois, dimanche à Turin, avant même la fin de la 21ème et dernière étape, remportée par l'Allemand Nikias Arndt (Giant). Les temps ont été pris au premier passage sur la ligne d'arrivée du circuit final en raison des incertitudes météo.

Son quatrième grand tour. L'étape, longue de 163 kilomètres entre Cuneo et Turin, s'assimile à un défilé favorable aux sprinteurs. Au classement final officieux, Nibali (31 ans) a devancé le Colombien Esteban Chaves (26 ans) et l'Espagnol Alejandro Valverde (36 ans), présents pour la première fois de leur carrière sur le podium du Giro. A 31 ans, le Sicilien a gagné son quatrième grand tour. Il est l'un des six coureurs dans l'histoire du cyclisme (avec Jacques Anquetil, Eddy Merckx, Felice Gimondi, Bernard Hinault et Alberto Contador) à avoir gagné les trois grands tours nationaux (Giro, Tour de France, Vuelta).

Un Giro pourtant mal engagé. Cette fois, Nibali a retourné une situation très compromise à trois jours de l'arrivée alors qu'il était pointé à plus de quatre minutes et demie du Néerlandais Steven Kruijswijk, le vainqueur du week-end précédent dans les Dolomites. La chute de Kuijswijk, vendredi, dans un virage du col d'Agnel a changé la donne. Nibali, renaissant après avoir été en difficulté sur les cols des jours précédents, a gagné l'étape à Risoul avant de porter l'estocade, samedi, dans le col de la Lombarde sur la route menant au sanctuaire de Sant'Anna di Vinadio. A la différence de son succès de 2013, quand il avait dominé la course de la tête et des épaules, le champion d'Italie n'a repris le maillot rose qu'à la veille de l'arrivée à Turin.

Une édition record. "Ce Giro a été très difficile, douloureux", a estimé celui qui est surnommé, au choix, le "Requin de Messine" ou le "Squale du détroit". "Je suis parti avec l'étiquette de favori et ça m'a un peu conditionné. Quand j'ai compris que c'était pratiquement perdu, je me suis senti libéré", a expliqué Nibali. Huit coureurs (Dumoulin, Kittel, Brambilla, Jungels, Amador, Kruijswijk, Chaves, Nibali), un record depuis l'édition de 1981, ont porté le maillot rose de leader dans ce Giro délaissé en cours de route par les sprinteurs (Kittel, Greipel) qui ont préféré arrêter prématurément leur course.