C'est le dernier grand Tour de la saison. La Vuelta 2018 s'élance samedi de Malaga pour trois semaines de courses, avec une arrivée prévue le 16 septembre à Madrid. Alors que l'équipe Sky a remporté le Giro en mai et le Tour de France en juillet, le Tour d'Espagne risque d'être plus disputé. Voici cinq bonnes raisons de s'y intéresser de près.
Une course plus ouverte. Après les sacres de l'équipe Sky sur le Giro en mai (Chris Froome), puis sur le Tour de France en juillet (Geraint Thomas), la 73ème édition de la Vuelta promet une course beaucoup moins cadenassée par l'imposante formation britannique. La Sky a en effet laissé à la maison ses deux leaders. Une aubaine pour les autres hommes forts du peloton, comme Nairo Quintana (Movistar), Vincenzo Nibali (Bahrain-Merida), Fabio Aru (UAE), Richie Porte (BMC) ou encore les frères Simon et Adam Yates (Mitchelton-Scott). La course devrait donc être plus ouverte, avec davantage de suspense.
Une place accordée à la montagne. Côté organisation, on a tout fait pour que le spectacle soit au rendez-vous. En effet, Amaury Sport Organisation (en charge également du Tour de France) n'a pas lésiné sur les arrivées en haute montagne, au nombre total de huit. Pour ramener le maillot rouge à Madrid, il faudra notamment digérer l'imposant triptyque dans les montagnes de Cantabrie et des Asturies, lors des 13ème, 14ème et 15ème étapes, pour 528 kilomètres de montagne à avaler en trois jours.
Thibaut Pinot, un candidat pour le général ? "L'objectif, pour moi, c'est une victoire d'étape, je viens ici pour gagner quelque chose. Il y a beaucoup d'opportunités pour les grimpeurs, j'aurai de quoi faire. Le général, ça viendra au fur et à mesure", a déclaré Thibaut Pinot en conférence de presse d'avant-course. Mais avec une équipe Sky sans ses leaders habituels, le coureur fait partie des candidats à la victoire finale. Après son abandon sur le Giro et son absence lors du Tour de France, celui qui vient de prolonger avec Groupama-FDJ pour deux saisons peut enfin rêver à un premier succès sur un grand Tour.
Nacer Bouhanni revanchard. Toujours à la recherche d'un victoire en 2018, Nacer Bouhanni arrive sur la Vuelta avec des ambitions. Écarté de l'équipe Cofidis pour le Tour de France, le sprinteur français a tout à prouver sur le Tour d'Espagne, alors que les accrochages avec la direction sportive de l'équipe ont alimenté la chronique ces derniers mois. Affûté et prêt pour le combat, Nacer Bouhanni espère bien lever enfin les bras sur une ligne d'arrivée cette année.
Une avant-dernière étape spectaculaire. La veille de l'arrivée à Madrid, le peloton s'élancera d'Escaldes-Engordany, en Andorre, pour arriver au sanctuaire de Canòlich. Une étape court de 97 kilomètres, mais avec six ascensions. L'arrivée sera jugé au sommet du col de la Gallina, une difficulté classée hors-catégorie avec 3,5 kilomètres de montée à plus de 8%. Une étape en forme de juge de paix pour cette Vuelta 2018, où on devrait donc assister à une grande bagarre entre les mieux classés au général.