Tour de France : trois choses à savoir sur le maillot à pois

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Julian Alaphilippe étrenne son maillot à pois entre Albertville et la Rosière. © PHILIPPE LOPEZ / AFP
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Maxime Martinez , modifié à
Un Français à pois : l’image n’est pas rare, tant les coureurs tricolores ont l'habitude de briller sous le maillot de meilleur grimpeur. À l’instar de Julian Alaphilippe, qui l'enfilera pour la deuxième fois au départ de la 12ème étape, jeudi.

C’est un tricolore qui endosse le maillot à pois au soir de la 11ème étape du Tour de France, mercredi. Le Français Julian Alaphilippe, a porté, mercredi, pour la première fois de sa carrière la tunique de meilleur grimpeur. Depuis sa création, le maillot à pois est arrivé sur les Champs-Elysées sur les épaules d’un coureur français à 21 reprises. Ce qui l’a rendu très populaire auprès du public français, et ce même si c’est le dernier né des maillots distinctifs du Tour de France.

Une pastille rouge au lancement. Le "grand prix de la montagne", c’est son nom officiel, a été créé en 1933, dans une période de mutation pour le Tour de France. Le fondateur de l’épreuve, Henri Desgranges, décide de redonner de l’attrait à sa course, qui avec la domination de l’équipe Alcyon est boudée par le public. Conséquence, Desgranges multiplie les nouveautés dès 1930 : outre l’introduction de la caravane publicitaire et le remplacement des équipes de marques par des équipes nationales, est créé le grand prix de la montagne. Pas de maillot distinctif, toutefois une petite pastille rouge figure sur le maillot de l’Espagnol Vicente Trueba, premier vainqueur du grand prix de la montagne.

En 1975, le sponsor du grand prix de la montagne, les chocolats Poulain, souhaite être davantage visible sur la route du Tour. L’épreuve est désormais diffusée à la télévision et les différents sponsors sont beaucoup plus présents. Le directeur du Tour de France propose alors la création d’un maillot distinctif, à l’instar du maillot blanc de meilleur jeune ou du maillot vert du classement par points. Le directeur du Tour de France, Félix Lévitan, propose alors de créer un maillot blanc à pois rouge, en hommage à Henri Lemoine, pistard des années 1930, qui portait ce maillot, inspiré par la tenue des jockeys. Une tunique qui convient bien au sponsor : blanc et rouge, ce sont les couleurs du chocolat Poulain, et cela rappelle la pastille rouge portée auparavant. Aujourd’hui, la tunique blanche est parsemée de quelques 90 petits pois rouges.

La Virenque-mania. Pendant le Tour 1992, les Français découvrent Richard Virenque, jeune coureur de l’équipe RMO, qui porte le maillot à pois pendant plusieurs jours et termine deuxième du classement du meilleur grimpeur, pour son premier Tour de France. Le début d’un long règne et d’une grande histoire d’amour entre la France et le coureur. Richard Virenque remporte le maillot à pois à sept reprises, de 1994 à 1997, en 1999, en 2003 et en 2004. Un record absolu qui ne fait que renforcer la “Virenque-mania” au bord des routes et la popularité du maillot à pois.

Un nouveau sponsor. 2019 sera une révolution sur les routes du Tour. Le maillot à pois va changer de sponsor. Le groupe Carrefour, qui sponsorise le maillot à pois depuis 1993 (d’abord avec les supermarchés Champion puis avec l’enseigne mère depuis 2009), a décidé de se retirer du sponsoring, suite à un plan d’économies. Une autre enseigne de la grande distribution, Leclerc, serait sur les rangs pour devenir sponsor-titre du maillot, porté aujourd’hui par Julian Alaphilippe.