Julian Alaphilippe dans le col de l'Iseran (1280x640) Marco Bertorello / AFP 1:04
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Julian Alaphilippe a perdu son Maillot jaune, vendredi, sur les pentes du col de l'Iseran. Il va désormais sans doute devoir batailler pour conserver sa place sur le podium.

Vendredi matin, deux coureurs français pouvaient encore espérer remporter le Tour de France. Samedi, un seul va lutter pour le podium. Lors de la 16ème étape, Thibaut Pinot a abandonné et Julian Alaphilippe a abandonné son Maillot jaune de leader. Désormais repoussé à 48 secondes d'Egan Bernal, le coureur de la Deceuninck-Quick Step, qui a coincé sur les pentes de l'Iseran, va sans doute avoir comme objectif de rester sur le podium. Geraint Thomas (Ineos) est à 28 secondes seulement derrière et Steven Kruisjwijk (Jumbo-Visma) à 40 secondes.

"Évidemment que Julian Alaphilippe, en ayant perdu le Maillot jaune, ne sera peut-être plus tout à fait le même homme", estime notre spécialiste Patrick Chassé. "On peut penser qu'il va se battre, qu'il va continuer de toute façon à tout faire pour préserver une place sur le podium. Mais il risque d'avoir, même si je ne lui souhaite pas bien sûr, une sorte de contre-coup. Dans la tête, quelque chose peut-être s'est brisé."

Interrogé sur la perte de Maillot jaune, Alaphilippe n'a pas semblé marqué le coup. "Dès le moment où je l'ai enfilé, je me suis mis à rêver mais je n'ai jamais pensé que je pouvais gagner le Tour", a-t-il réagi vendredi au micro de France Télévisions.

Entendu sur europe1 :
J'ai trouvé Egan Bernal un peu trop ému, parce que le Tour n'est pas fini

Si la 2ème place d'Alaphilippe ne tient qu'à un fil, la majorité des observateurs s'accorde plutôt pour dire que Bernal, lui, a fait un pas quasi décisif vers la victoire finale. Mais Patrick Chassé se veut prudent. "C'est vrai qu'on a vu un Egan Bernal très ému", remarque-t-il. "J'ai trouvé un peu trop d'ailleurs, parce que le Tour n'est pas fini. Demain (samedi), il y a la longue montée vers Val Thorens et comme on a vu des défaillances, on peut aussi en voir demain (samedi) et la défaillance, elle peut accabler des personnes différentes." La dernière étape de la trilogie alpestre conduira les coureurs d'Albertville à Val Thorens, sur 130 km, avec la montée du Cormet de Roselend (1ère catégorie) et celle vers Val Thorens (33,4 km à 5,5%).