Tour de France : "J’ai récupéré le Maillot jaune le jour de mon anniversaire", se souvient Ronan Pensec

Ronan Pensec 1:40
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Thomas Gentil , modifié à
Le Maillot jaune fête son centenaire. À cette occasion, chaque jour de la semaine, Europe 1 fait témoigner un ancien porteur de la célébrissime tunique. Ce matin, Axel May a rencontré Ronan Pensec, ancien coéquipier de Greg LeMond sur le Tour 1990. Il évoque ses souvenirs dans les Alpes avec la célèbre tunique sur le dos…

Lors de la 10ème étape du Tour de France 1990, Ronan Pensec s’offre un magnifique cadeau d’anniversaire (27 ans) à l’arrivée à Saint-Gervais-Les-Bains : le Maillot jaune. "C’est un fait un peu particulier, j’ai pu récupérer ce Maillot jaune le jour de mon anniversaire, donc bien évidemment, c’est un moment quand même important dans ma carrière de cycliste mais aussi dans ma vie. C’était la première étape de montagne, et voilà, j’ai été longtemps 3ème ou 4ème au classement virtuel du Maillot jaune pendant la course, mais, au fur et à mesure j’ai grappillé quelques secondes, jusqu’à atteindre la 1ère place."

"Monter l’Alpe d’Huez avec le Maillot jaune sur le dos, c’est exceptionnel"

Pour ce grimpeur, revêtir la tunique dorée sur une étape de montagne reste un moment inoubliable. "Monter l’Alpe d’Huez avec le Maillot jaune sur le dos, c’est exceptionnel. C’est un fait important dans une carrière, parce que l’Alpe d’Huez fait partie des monuments du cyclisme et du Tour de France. J'ai eu le maillot pendant deux jours, mais le lendemain, il y avait un contre-la-montre. Je n’étais pas quelqu’un de très bon dans ce domaine et malheureusement, je l’ai perdu."

Cependant, Ronan Pensec est un peu amer quand on lui parle seulement de ses deux jours en jaune sur le Tour. "Les gens ne se rappellent pas forcement des moments où je l’ai porté. Mais, en revanche, le fait marquant, c’est que les gens se disent, oui, c’est un ancien Maillot jaune. Pour moi, c’est un peu frustrant dans le sens où j'ai d’autres faits d’armes (2ème du Dauphiné en 1986, 2ème de Paris-Nice en 1988), mais les gens retiennent votre nom pour ça…"