Tour de France : huit coureurs, les bonus, le départ en sas... les cinq nouveautés de l’édition 2018

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Le secteur caillouteux des Glières sera un moment à ne pas rater sur la route du Tour de France © Maxime MARTINEZ / Europe 1
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Maxime Martinez , modifié à
Chaque année, le Tour de France propose son lot de surprises. Europe 1 vous propose de découvrir les cinq grandes nouveautés remarquables de 2018.

Chaque année, l’organisateur du Tour introduit son petit lot de nouveautés. Moins de coureurs, des points bonus, un chrono par équipes, un chemin de terre et même un départ comme en Formule 1 : découvrez les nouveautés du Tour de France 2018.

Ils ne seront que huit. Le 1er juillet 2017, 198 coureurs prenaient le départ du Tour de France. Ce 7 juillet, ils ne seront que 176 à s’élancer de Noirmoutier. L’objectif principal avancé par l’organisation est sécuritaire : moins de coureurs, c’est moins de chutes et moins de problèmes potentiels. Mais l’intérêt sportif compte aussi : avec moins de coureurs dans une équipe, il est potentiellement plus compliqué de contrôler la course. Plus de sécurité et plus de spectacle. Mais dans les équipes, ce changement ne fait pas l’unanimité et les sélections pour le Tour, plus drastiques, ont laissé certains noms sur le carreau, comme Caleb Ewan (Mitchelton-Scott).

Le retour du chrono par équipes. C’est un exercice de style, rare et beau pour les spectateurs, collectif et difficile pour les coureurs. Présent tous les ans sur le parcours du Tour de 1978 à 1995 puis de 2000 à 2005, le contre-la-montre par équipes s’est fait plus rare ces dernières années sur la Grande Boucle. Dans les années 1990 et 2000, il était l’apanage des équipes des favoris du Tour (la ONCE de Jalabert, l’US Postal d’Armstrong). Depuis, il a lieu une fois tous les trois à quatre ans, la dernière édition ayant eu lieu en 2015. Sur les 35,5 kilomètres du parcours, les équipes de favoris devront limiter la casse sous peine de (déjà) tout perdre. Ce chrono sera accompagné d’un petit changement de règles : avec des équipes réduites à huit, le temps de l’équipe ne sera pas pris sur le cinquième coureur comme avant, mais sur le quatrième.

3, 2, 1, bonus. Lors des neuf premières étapes des “points bonus” vont faire leur apparition sur le parcours. C’est le même principe qu’un sprint intermédiaire, mais à une différence : il ne décernera pas de points pour le maillot vert, mais uniquement des bonifications aux trois premiers qui passeront la ligne (3” pour le 1er, 2” pour le 2ème, 1” pour le 3ème). Ces “points bonus” seront à glaner dans les 30 derniers kilomètres lors des neuf premières étapes, à l’exception du chrono par équipes. Objectif : que la bataille pour le Maillot jaune fasse rage dès les premiers jours.

Un chemin de terre. Lorsqu’on monte en haut du col des Glières, à un moment, la route s’arrête. On sent la bonne tartiflette qui se prépare dans le gîte juste à côté et on entend le bruit des chaussures qui crissent au contact des gravillons sous nos pieds. C’est par ici que les coureurs passeront. Les Glières, haut lieu de la résistance haut-savoyarde, est un col dur et sans répit. Mais l’apothéose sera en haut. 1.800 m de cailloux et gravats. En haut, les voitures sont interdites : un bus sera mis à disposition des spectateurs. Pas de caravane publicitaire non plus. Ici ce sont les forçats de la route qui seront à l’honneur, sur cette route toute blanche où tout peut se passer : chute, crevaison, etc. Deux kilomètres, c’est long quand ce n’est pas asphalté.

Départ en sas. Le départ de la 17ème étape, qui reliera Bagnères de Luchon à Saint-Lary-Soulan Col du Portet, sera pour le moins original. D’habitude, l’ensemble des coureurs s'élancent en même temps, groupés, un peu n’importe comment, si ce n’est que les quatre maillots distinctifs (jaune, vert, à pois et blanc) sont en tête de peloton. Mais vu la difficulté et la distance très courte de cette étape de montagne (65 km !), l’organisateur a décidé de pimenter la course avec un départ en sas. Les 20 premiers du classement général seront disposés en quinconce, comme lors d’un grand prix de Formule 1. Suivront ensuite les autre coureurs dans l’ordre du classement général, dans quatre sas de 20 coureurs. Les leaders devant et les équipiers derrière qui devront cravacher pour revenir à en tête de course, avec le risque de le payer en fin d’étape.