Tour de France 2018 : la 19ème étape modifiée à cause d'un glissement de terrain ?

La chaussée a été très largement arrachée par le glissement de terrain survenu mercredi dernier.
La chaussée a été très largement arrachée par le glissement de terrain survenu mercredi dernier. © IROZ GAIZKA / AFP
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Benjamin Peter, édité par Ugo Pascolo
A un mois du passage du Tour sur la petite commune de Laruns, dans les Pyrénées-Atlantiques, un glissement de terrain a emporté une route que doit emprunter le peloton en juillet. La commune n'a plus qu'une poignée de jours pour éviter de voir filer toutes les retombées économiques de la Grande Boucle, qui risque donc de modifier son tracé.
REPORTAGE

La 19ème étape du Tour de France est-elle menacée ? C'est la question qui est sur toutes les lèvres alors que le 27 juillet, la Grande Boucle doit arriver dans la petite commune de Laruns dans les Pyrénées-Atlantiques. Une étape de montagne spectaculaire avec pas moins de cinq cols. Sauf que les pluies diluviennes de ces derniers jours ont provoqué un glissement de terrain. La route que doivent emprunter les coureurs est donc coupée. Une catastrophe pour la vallée d'Oussau, qui met tout en oeuvre pour que l'étape puisse se dérouler comme prévu. 

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Les trois-quarts de la chaussée arrachés. C'est un trou béant qui barre la route depuis mercredi soir : les trois-quarts de la chaussée gisent dix mètres plus bas. Dans ces conditions impossible pour les coureurs de descendre de la station Gourette et du col d'Aubisque. "Pour nous c'est une priorité, on va tout faire pour qu'ils passent", insiste Jean-Paul Lasserre, président du conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques au micro d'Europe 1.

"Le Tour de France est un coup de projecteur fabuleux dont on sait que les retombées positives durent très longtemps, notamment grâce à ses millions de téléspectateurs. (...) On va tout mettre en oeuvre pour trouver une solution". 

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Un contre-la-montre. Si le président ne semble pas inquiet, ce n'est pas le cas de Jean-Marie, propriétaire du camping des Gaves, qui redoute avant tout les annulations si l'étape du Tour est obligée de passer ailleurs : "On a beaucoup de réservations à cette période et je pense que c'est assez catastrophique", souffle-t-il. "Je suis un peu inquiet : il y a quand même de gros travaux à réaliser en à peine un mois pour sauver la saison et sauver le Tour", avance-t-il. Dès jeudi, une société a fait des repérages de la zone avec un drone alors que deux autres sociétés doivent effectuer, ce lundi, des relevés pour que les travaux commencent le plus tôt possible, et ainsi ne pas avoir à retirer les fanions et les vélos aux couleurs des équipes qui sont déjà accrochés partout à Laruns.