Caroline Flaissier, directrice générale de la FFT, était l'invitée d'Europe 1 Sport 4:43
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Jean-Baptiste Sarrazin , modifié à
Invitée exceptionnelle de l'émission "Europe 1 Sport", la directrice générale de la Fédération française de tennis a évoqué les nouveautés présentes à Roland-Garros cette année. Elle a également répondu à la polémique des choix de programmation de certains matches.

La nouvelle directrice générale de la Fédération française de tennis Caroline Flaissier est déjà dans son jardin à Roland-Garros. "C'est une expérience extraordinaire. On a de grandes ambitions", a déclaré celle qui vit son premier Grand Chelem à ce poste dans l'émission Europe 1 Sport (tous les soirs de 20 heures à 23 heures en direct sur Europe 1). Des ambitions traduites par certaines nouveautés dont le bilan est pour le moment très satisfaisant, à commencer par les qualifications.

Pour la première fois cette année, la Fédération a décidé d'innover en ouvrant les entraînements des joueurs sur le court Philippe-Chatrier au grand public lors de la semaine des qualifications. Une façon pour la FFT de démocratiser le sport. Des billets à 10 euros pour les moins de 25 ans étaient également mis en vente. Un souhait cher à la nouvelle directrice générale de l'institution qui a loué cette action puisque 50.000 billets ont été vendus lors de cette semaine d'ouverture.

Lutter contre les tribunes vides

Mais malgré le succès de cette nouvelle édition du Grand Chelem, de nombreux sièges demeurent vides lors de certains matches alors que le tournoi est annoncé à guichets fermés. Le quart de finale entre la Tchèque Karolina Muchova (43e) et la Russe Anastasia Pavlyuchenkova (333e) sur le court Central ce mardi matin était loin d'être comble. Seules "2.000 personnes" ont assisté à cette rencontre alors que le court Philippe-Chatrier peut en accueillir environ 15.000. "On travaille tous les ans à essayer de tester de nouvelles solutions", s'est défendue Caroline Flaissier qui fait de Roland-Garros "un moment très important" qui est préparé tout au long de l'année. "On n'a pas trouvé la solution à ce problème-là", a-t-elle tout de même fini par concéder.

La Fédération a également renforcé son dispositif de revente des places sur son site. Un moyen pour les spectateurs qui ont un imprévu de dernière minute de revendre sa place et d'éviter de laisser un siège vacant. "Notre plateforme de revente fonctionne très bien". À tout moment, un visiteur peut se connecter sur le site de Roland-Garros et acheter une place mise à la revente. Un système qui porte ses fruits et qui attire de nombreux internautes comme l'a attesté la directrice générale de la FFT dans Europe 1 Sport.

La programmation, véritable casse-tête ?

Autre sujet de discorde à laquelle la directrice générale de la FFT a répondu : le choix de la programmation. Dimanche soir, l'affiche de la soirée opposait l'Américaine Sloane Stephens à la Biélorusse Aryna Sabalenka. Une rencontre boycottée par beaucoup de visiteurs qui avaient décidé de vendre leurs billets. Les organisateurs se sont justifiés en mettant en avant la volonté de "promouvoir le tennis féminin".

"Les programmations sont un choix complexe. C'est en fonction des uns et des autres mais aussi des télés. On est diffusé dans plus de 220 pays et on a plus de 150 diffuseurs", a répliqué Caroline Flaissier qui espère satisfaire davantage de monde lors de l'édition prochaine.

Des travaux en cours

Avant les Jeux olympiques de Paris 2024, Roland-Garros continue de se moderniser. Après l'installation du toit sur le court Philippe Chatrier, la Fédération s'attaque désormais au court Suzanne-Lenglen. "Les travaux sont déjà bien avancés. On est dans le bon timing. On les a arrêté juste avant le tournoi. La charpente est posée et on va reprendre les travaux après le tournoi. On devrait avoir un toit fonctionnel à peu près en fin d'année 2023", s'est projetée la directrice générale de la FFT.