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Carole Baudry, édité par Guilhem Dedoyard , modifié à
Les sportifs sont de retour en salle. Les professionnels sont soulagés de rouvrir après des mois d'arrêt mais leur situation économique est précaire. La fin des aides et la nécessité de rembourser les prêts garantis par l'Etat constituent de réelles sources d'inquiétude pour l'avenir.

Les salles de sports sont ouvertes, mais les propriétaires ont les finances dans le rouge. Depuis le 9 juin, les sportifs peuvent retourner en salle. Malgré la joie des retrouvailles, les professionnels du secteur dressent un triste bilan de ces longs mois de fermeture dus au Covid. A cela s'ajoute une reprise autorisée progressive et des prévisions pour un retour à la normale qui laissent présager plusieurs mois de disette, ce qui inquiète les professionnels pour leur avenir.

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Seulement "30 à 35% du chiffre d'affaires" sera réalisé

"Ça me fait plaisir, ça fait trois ou quatre mois que je me dis que j'ai vraiment envie d'aller grimper en salle d'escalade. On va rester jusqu'à ne plus avoir de forces je pense." Sur son mur d'escalade, Tom retrouve ses sensations. Les passionnés renfilent leurs baudriers et font claquer les mousquetons avec bonheur.

Mais derrière cette euphorie de la réouverture plane un gouffre financier. "On sera bien en dessous de notre objectif prévu. On est à 30 à 35% du chiffre d'affaires prévu pour l'année 2020-2021", souligne François Petit, le fondateur de la salle. À cela s'ajoute "les prêts garantis par l'Etat. Il faudra les rembourser et surtout ça nous endette. Pendant deux trois ans cela va être compliqué".

Inquiétude sur l'arrêt des aides

Dans les salles de fitness, le constat est encore plus morose. Elles ont perdu en moyenne la moitié de leur chiffre d'affaires en 2020. La même année, un tiers des abonnés a rendu sa carte, s'inquiète Guillaume Schroll, vice-président du syndicat France Active, qui représente les entreprises du secteur. "On estime qu'il va falloir 12 à 18 mois pour retrouver le niveau d'abonnés avant Covid."

Mais si l'argent va mettre du temps à revenir, "les charges fixes, elles, on va les retrouver. Et sans parler de la dette des loyers qui a pu être repoussée pour certains, et qu'il va falloir rembourser", souligne-t-il. Alors, "l'inquiétude vient du fait que les aides vont s'arrêter à fin aout". Comme des professionnels d'autres secteurs, il demande un accompagnement financier au moins jusqu'à fin décembre. Le temps que les Français retrouvent, pour de bon, le chemin des salles de sport.